In.Your.Dreams - * L'art de l'inutilité *http://in.your.dreams.cowblog.frBlablatage et Ébauches.CowblogfrFri, 08 Oct 2010 11:35:31 +0200180http://in.your.dreams.cowblog.fr/eudique-chapitre-7-3045792.htmlEudique Chapitre 7Chapitre 7

«  Ecoutez-moi tout le monde! J’ai une annonce à faire! »
On voyait clairement un air soulagé sur son visage, qu’avais-je bien pu lui faire? Cela ne cessait de me torturer depuis que j’étais sorti du hangar, elle avait mis une heure à redescendre, le temps que nous mangions, je me faisais assaillir de question. D’où venais-je, que faisais-je, qu’aimais-je, qu’étudiais-je, aimais-je le ragout de Maria, étais-je content d’être là, n’étais-je pas trop triste, comment allais-je ? Je répondais aux questions sans trop réfléchir. Gwlysis était celle qui me parlait le plus, elle feignait de s’intéresser à ce que je répondais, mais il était indubitable qu’elle flirtait. Podoj n’avait pas l’air ravi de voir ça, il n’avait que peu d’amitié pour moi cela s’était vu au premier coup d’œil, et voilà qu’il était jaloux. Ça ne me gênait pas, j’avais l’habitude de ce genre de regards noirs, ils m’avaient suivis de la maternelle à l’université. Toutes les jeunes filles que j’avais rencontré jusque là ne me jugeait que par mon physique et étaient charmées si j’avais le malheur de leur sourire. Lucas avait le même problème, mais, si cela m’exaspérait, lui en profitait. Bien sûr cela était un avantage quand l’une d’elle me plaisait et aucune ne m’a rejeté, seulement, ça n’avait jamais été profond. Gwlysis était très jolie, mais elle parlait de façon vulgaire, faisant exprès d’énerver Podoj, elle riait fort, encore plus quand elle ne comprenait pas ce que je disais. Elle ramenait tout à sa petite personne et n’avait pas vraiment de conversation. Cependant, je continuais à lui sourire, à sourire à Podoj, à tout le monde, je me sentais bien dans cet endroit, je ne pensais plus à ma famille, Lucas était en vie, j’en étais certain, mes parents ne l’étaient plus, cela ne faisait qu’une semaine et pourtant je n’étais plus triste, je savais que j’allais découvrir ce qui s’était passé ce jour-là, je devais juste être patient, devenir plus fort. Non, je n’y pensais plus, pour la simple raison que je ne pensais qu’à une chose: Elle.
Si bien que je ne l’ai pas vue arriver, ce n’est que lorsque le bébé s’est mise à l’appeler que je me rendis compte de sa présence. Elle semblait ravie de revoir la petite, fit un petit signe à tout le monde et se dirigea en souriant vers le bébé, bras tendus. C’était un vrai sourire, un que je n’avais jamais vu, c’était certain, je voulais réellement voir tous ses sourires, toutes ses émotions, voir son kyklos changer de couleur.
«  Tu m’écoutes Noah? »
Non, je ne l’écoutais plus.
«  C’est Alicia que tu regardes comme ça? »
Gwlysis fit une petite moue jalouse. Bien sûr que je la regardais.
«  Pourquoi? Ne suis-je pas aussi belle si ce n‘est plus? Est-ce que ce que je dis ne t‘intéresse pas? »
Elle avait raison, ce qu’elle disait ne m’intéressait pas, mais elle se trompait largement si elle pensait être plus jolie. Il suffisait d’une seule de ses apparitions pour que je ne vois qu’elle, qu’est-ce que cela sera quand nous pourrions avoir une réelle conversation tous les deux. Discuter avec une eudique, ça, ça m’intéresserait.
«  C’est que, je n’avais jamais vu une vraie eudique avant. Je m’intéresse à tout ce qui touche de près ou de loin à cette race surprenante. »
À ma grande surprise, elle l’appela, et, oh comble du bonheur, elle vint. Gwlysis lui répéta presque mot pour mot ce que je venais de lui dire, cette fille n’avait décidément aucune personnalité. Mais, malgré tout, j’étais ravi qu’elle se charge de lui demander à ma place, j’allais peut-être avoir la discussion que je voulais. Quelle déception quand je vis son petit sourire timide s’estomper à l’écoute de cette question, elle ne voulait pas, elle ne m’appréciait pas. Je me détestais, j’avais sûrement dût faire quelque chose d’offensant. C’est alors que Barret avait pris la parole, avant qu’elle ne puisse clairement dire sa réponse, bien que cela semblait lui enlever un poids. Le temps d’un regard furtif vers Barret et elle avait disparu, Cloud nous regardait depuis l’autre bout de la pièce, et à son regard, j’en déduisis qu’elle était dans la pièce adjacente. J’allais la rejoindre quand Barret dit mon nom. Il parlait de moi, il me présentait à tous officiellement. Je devais reporter notre entrevue à un autre moment, j’avais tout mon temps après tout, je ne comptais pas partir de sitôt, mais j’étais réellement impatient. Barret racontait un peu mon histoire, il faudrait que je fasse attention à ne pas lui révéler quelque chose de trop personnel, il n’avait pas la langue dans sa poche et n’avait pas l’air de savoir garder un secret. Il divaguait un peu en racontant quelques anecdotes, il avait vraiment l’art de raconter les histoires, les plus jeunes étaient tout ouïes et s’esclaffaient à chaque rire de Barret, même s’ils ne comprenaient pas tout. Il en vint finalement au but, il voulait que je devienne un membre à part entière de l’équipe, mais avant tout, je devais faire mes preuves… ce que j’en pensais lui importait peu à vrai dire. Il fallait donc m’entraîner et m’apprendre la magie. Je fus légèrement vexé, je savais utiliser ma magie, je savais me défendre! Mais, Barret ne l’entendait pas de cette oreille, il organisait déjà un emploi du temps pour les entraînements, 22heures par jour, sur une journée de 37heures, ça faisait beaucoup! Je savais utiliser mon pouvoir bon sang! Je n’avais pas besoin d’autant.
«  Pour savoir qui va se charger de notre nouvel ami, nous allons tirer au sort. »
De mieux en mieux, je devenais la corvée de quelqu’un. Gwlysis me fixait en souriant, je ne pourrais pas tenir 22h d’affilée avec elle, surtout pas tous les jours. Je voyais Podoj faire de même lui aussi, se délectant à l’avance de me faire subir les pires tourments pour se venger de lui avoir pris la fille sur laquelle il avait jeté son dévolu ( il ne voulait pas l’avouer, mais tout le monde le savait ). Au final, Barret pris une espèce de machine étrange qui ressemblait à un vieux casque, il appuya sur un bouton et après un boucan monstre un petit papier sorti d’une petite fente. C’est à ce moment qu’Alicia sortit de sa cachette, elle croisa mon regard, interrogateur.
«  Tu tombes bien Alicia! C’est toi qui gagne! »
Il y eut une petite rumeur dans la salle. Cloud me fusillait du regard, elle ne comprenait pas ce qui se passait, Lily semblait totalement heureuse, et moi, je n’en revenais pas. 22 heures par jours. J’aurais tout le temps d’apprendre à la connaître, cela me paraissait peu soudainement. De sa petite voix fluette elle demanda:
«  J’ai gagné quoi? »


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http://in.your.dreams.cowblog.fr/eudique-chapitre-6-3045791.htmlEudique Chapitre 6Chapitre 6

Je n’avais plus d’excuse, le déchargement était fini,  et je ne pouvais pas faire semblant de me changer indéfiniment, j’avais même terminé d’installer le nouveau matériel de Lily et j’étais plutôt fière du résultat, ses phrases étaient plus cohérentes et elle assimilait parfaitement la conjugaison.
Je m’énervais, je ne comprenais pas, qu’est-ce qui clochait chez moi? Quand Noah était en face de moi, cela m’était désagréable, mais depuis qu’il était rentré sans demander son reste, ça me rongeait de l’intérieur, j’avais cette envie irrésistible de le voir, de savoir ce qu’il faisait, ce qu’il pouvait bien penser… il me hantait, j‘étais hantée! Je ne pensais qu’à lui,  et plus en tant que petit garçon qu’il était autrefois, mais en tant qu’homme, un homme magnifique… Bon sang! Ce n’était que physique d’accord,  si ça se trouve, il était complètement idiot, et je le détesterais, ou mieux, il me serait totalement indifférent.
Je sursautais quand on vint frapper à ma porte, j’envoyais Lily, c’était  Jaydn qui voulait me faire une blague comme à son habitude, il était invisible et voulait entrer furtivement dans la chambre et espionner tous mes faits et gestes, mais Lily le détecta rapidement, on ne peut pas tromper une machine, surtout quand cette machine a un détecteur de chaleur intégré.
«  Jaydn nous fait l’honneur de sa visite maîtresse !
- Tu n’es pas drôle Lily!
- Oh mais si je le suis. »
Je devrais penser à revoir le sens de l’humour de Lily.
«  Tu étais vraiment là alors! qu’est-ce que tu fais? 
- Eh bien, je travaille tu vois.
- Tu n’es même pas venu nous dire bonjour à ton arrivée. »
Jaydn me fit sa petite moue irrésistible dont sa sœur et lui avaient le secret, ses petits yeux gris semblaient réellement triste et je lui fit un câlin pour me faire pardonner. Mais il avait raison, je n’avais vu personne depuis que le vaisseau était rentré, cela suffisait! Je n’allais pas me laisser intimider par ce jeune blondinet.
«  Tu as raison petit chou,  je vais descendre tout de suite. »
Je ne descendais pas pour le revoir, mais pour saluer mes amis. Je me surprenais à me recoiffer avant d’entrer dans la salle principale.
Le petit ebalt descendit rapidement les escaliers et couru rejoindre sa sœur qui jouait avec Cloud et Aerith, c’est deux là formaient définitivement un beau couple, quand est-ce que ce jeune écervelé allait-il s’en rendre compte! Il avait beau être plus grand que moi désormais, je comptais bien le disputer dès que l’occasion se présenterait!
Involontairement, je recherchais dans la salle une chevelure blonde aux reflets étranges, et je la trouvai, il était occupé à discuter avec Gwlysis, que pouvait-elle bien lui dire? Elle le charmait ça il n’y avait aucun doute, c’était facile à deviner, et Podoj les regardait d’un air mauvais.
«  Chichia! »
Elya cria mon nom, enfin, ce qui était censé être mon nom, depuis l’autre bout de la salle, tous se retournèrent alors, comment avais-je pu délaisser ma famille à cause d’une petite appréhension envers un jeune humain? Je m’approchais de l’enfant en souriant franchement et la pris dans mes bras.
«  Oh comme tu m’as manquée ma petite chérie! Comme tu es belle! tu as encore grandi toi, oui oui oui! »
Tout le monde devenait complètement gaga devant cette enfant, moi la première, mais c’était bien plus drôle quand c’était Barret qui lançait des « guiliguili » et de « zougouzougou » à tout bout de champs. Malgré tout, la sensation désagréable me reprenait, j’étais trop proche de lui,  j’avais beau faire tout mon possible pour oublier sa présence, rien n’y faisait. Il n’y avait que lui.
«  Alicia! »
Je tournais la tête instinctivement à l’appel de mon prénom et rencontrais son regard, ce fut comme un coup de couteau en pleine poitrine, mais ce n’était pas lui, c’était Gwlysis qui m’appelait.
Je devais me reprendre, pourquoi est-ce que je réagissais ainsi? Tous mes membres, tous mes sens, jusqu’aux poils de mes bras étaient tournés vers lui. J’ignorais ces sensations déroutantes, rendais le bébé à sa mère, non sans chougner, et m’approchais de mon amie:
«  Oui »
Je me forçais à sourire, pourquoi me forçais-je d’ailleurs, ça m’était égal que ce garçon me trouve antipathique, qu’il me déteste autant que je le détestais à ce moment là, mais, non, je ne le détestais pas, c’était moi, lui n’avait strictement rien fait.
«  Noah s’intéresse à tout ce qui touche de près ou de loin aux eudiques, tu pourrais lui parler un peu de ton espèce non? »
Mais enfin, de quoi se mêlait-elle? Que pouvais-je répondre à ça? Je détestais parler de moi, encore plus de mes origines, ce jeune en savait certainement plus à ce sujet que moi. Mon sourire s’estompa rapidement. Je ne pouvais clairement pas répondre non, je n’avais aucune envie de répondre oui. Mais, il me regardait en souriant gentiment, c’était comme une supplication, ses grands yeux me regardant fixement et attendant désespérément une réponse positive.
« Ecoutez-moi tout le monde! »
Sauvée par Barret.
«  J’ai une annonce à faire! »
J’en profitais pour m’esquiver ce que j’espérais être furtivement et m’enfuis dans la pièce voisine, la partie véritablement cuisine de la maison, parce que, sous ses traits d’agence de livraison, l’Elya était réellement une maison, MA maison. Depuis quand devions-nous nous cacher dans sa propre maison? Je n’entendais rien de l’annonce de Barret, mais, Lily me montrerais ça plus tard. Pour le moment, je devais me reprendre, Noah me faisait perdre tous mes moyens pour une raison inconnue, j’en devenais ridicule. Noah. Noah. Qu’avait-il de différent par rapport aux autres? Je respirais profondément, me tenant à l’évier. Réfléchir. Je ne ressentais envers lui aucun mépris, il m’inspirait même confiance, je ne le connaissais pas, mais je savais qu’il était tout à fait sympathique. Mon instinct me trompait rarement, ce garçon ( je devais continuer de le voir comme un garçon ) était tout à fait charmant, un enfant charmant. Ça n’avait rien à voir avec sa personnalité vu que dès notre première rencontre je sentis la même chose, en nettement moins flagrant cela dit… ça amplifiait. Peut-être arriverais-je à m’y habituer avec le temps, d’après ce que j’en avais compris, il allait rester là pendant un certain temps et je ne pouvais pas l’éviter indéfiniment, peut-être que j’arriverais à faire en sorte qu’on ne soit jamais seuls dans la même pièce. Mais, si ça amplifiait, alors ce serait de pire en pire, je ne pourrais pas demander à Barret de le renvoyer chez lui, ce serait donc moi qui partirait, je demanderais à créer un autre bâtiment de l’Elya, pourquoi pas sur Polumbia, ils viendraient me voir quand ils voudraient et… Qu’est-ce que je faisais? Non, fuir n’était pas une solution, je devais d’abord découvrir comment ôter cette sensation, ou au moins l’atténuer, je ne savais même pas si elle était bonne ou mauvaise, elle était seulement nouvelle et ingérable.
Soudain, j’entendis un bruit sourd de l’autre coté de la porte, la machine à choix? Pourquoi l’avoir sorti? Je décidais alors d’aller voir ce qui se passait, remettant mes réflexions à plus tard.

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http://in.your.dreams.cowblog.fr/eudique-chapitre-5-3045789.htmlEudique Chapitre 5Chapitre 5

Cloud était le jeune garçon de la photo, il avait toujours la même coupe de cheveux hérisson ce qui me permit de le reconnaître facilement, mis à part ça, il était nettement plus grand, le visage d’enfant ayant laissé place à celui d’un adulte. Il était accompagné d’une jeune femme aux longs cheveux auburn du nom d’Aerith. Lui avait la magie de la force et elle celle de l’empathie.
Il me prêta quelques vêtements et nous partîmes avec leur vaisseau. L’hôpital m’avait remis avant mon départ une boîte contenant ce que je portais à mon arrivée, les vêtements étaient immettables,  mais je retrouvais la photo de moi et de la fille eudique presque intacte. J’en profitais pour me renseigner auprès de mon chauffeur.
Il m’apprit qu’elle s’appelait Alicia, qu’elle avait le pouvoir extraordinaire de plagier n’importe quel pouvoir,  et me raconta ce dont il se souvenait du jour où la photo a été prise. Comme quoi il y eu un problème avec son pouvoir et le mien, il m’expliqua également la raison pour laquelle nous avions l’air gênés sur la photo, étrangement, cette révélation là me fit sourire.
«  Oh! Alicia a eu les cheveux aussi longs que les miens? S’étonna Aerith, elle a eu raison de les couper, elle avait vraiment l’air d’une gamine à l’époque, c’était quand?
- Il y a une quinzaine d’année maintenant. Répondit Cloud.
- Ah, si seulement je pouvais garder le même physique pendant 15ans moi aussi. »
Je ne comprenais pas, si cette jeune fille sur la photo était déjà à l’époque plus âgée que Cloud, aujourd’hui elle devait avoir dans la trentaine.
«  Alicia ne vieillit pas, une faculté eudique je suppose, à l’époque elle avait près de 25 ans.
- Ce qui lui en fait 40 maintenant! Et dire qu’elle est encore plus belle aujourd’hui, c’est totalement injuste. »
C’était difficile à concevoir, comment pouvait-elle être plus jolie que sur la photo?
Nous arrivâmes rapidement sur Gardinia, là où se trouvait la base générale de l’Elya, l’entreprise de Barret.  C’était un bâtiment de deux étages mais qui s’étalait sur des dizaines de kilomètres. Nous fûmes accueillis par une petite dame de la cinquantaine aux cheveux de jais tenant dans ses bras un petit bébé métissé aux mêmes cheveux que sa mère,  des jumeaux ebalts d’une dizaine d’année l’accompagnaient aussi, j’appris plus tard qu’il s’agissait de Jaydn et Haghël , frère et sœur ayant tout deux le pouvoir d’invisibilité. La petite dame, Maria,  épouse de Barret et également maman d’Elya, m’amena dans une immense pièce qui semblait être à la fois une salle à manger, une salle de réunion et une cuisine, je cherchais désespérément Alicia des yeux, déçu quand je vis qu’elle n’était pas là. Maria me conduisit à l’étage, il n’y avait qu’un tout petit couloir avec une dizaine de portes, elle m’en ouvrit une qui donnait sur une chambre immense, plus adaptée au mot appartement qu’au mot chambre, elle m’expliqua que le reste de l’équipe était avec Barret en expédition, que je devrais attendre un peu avant de les rencontrer, deux jours tout au plus.
Lily m’aidait à passer le temps, avec elle j’oubliais presque la triste raison de ma venue sur Gardinia, elle était extraordinaire, c’était un petit robot unique, elle avait la forme d’une femme robot, en miniature, elle voletait partout à une vitesse incroyable, elle avait un écran placé sur le ventre et contenait une mémoire plus étendue que celle de 100 humains, elle filmait en continue ce qu’elle « voyait », elle m’expliqua toutes ses fonctionnalités et je fus fasciné par son intelligence artificielle, elle m’expliqua également que sa maîtresse venait de trouver le moyen de la faire parler et même de la faire penser comme tout être vivant, une âme artificielle. Elle aimait passionnément sa créatrice et je savais que je n’allais pas tarder à ressentir la même chose.
Lily me parlait de l’eudique sans cesse, j’en apprenais de plus en plus sur elle, et plus j’en savais, plus je l’admirais, elle avait cette faculté de créer toute sortes d’objet, c’était elle qui avait fait le bras de Barret alors qu’elle avait tout juste 10ans. Avec le temps elle ne cessait de le réinventer encore et encore pour qu’il soit le plus utile possible tout en étant facilement malléable.
Elle m’impressionnait, je voulais vraiment la revoir au plus vite et je fus ravi d’apprendre leur arrivée, elle avait été prématurée d’une journée. Lily s’enfuit alors telle une furie pour les accueillir, Barret était le premier à entrer dans le grand salon, se jetant immédiatement sur sa fille pendant que les jumeaux s’accrochaient à ses jambes, derrière lui se trouvait une jeune fille aux cheveux châtains, j’eus un petit pincement au cœur en voyant cette chevelure, mais ce n’était pas elle, celle-ci était certes jolie, mais n’avait pas ce je-ne-sais-quoi qu’avait Alicia. Elle cherchait quelqu’un des yeux, on l’avait prévenu de ma présence puisqu’elle vint à ma rencontre dès qu’elle m’aperçut.
«  Salut! Je suis Gwlysis ! Ravie de te rencontrer enfin! Barret ne nous avait pas menti à ton sujet! »
J’ignorais ce que Barret ait pu lui raconter, mais j’espérais que c’était quelque chose de bien. Derrière elle apparu alors un homme qui ressemblait fortement à un mannequin bodybuildé, je devinais qu’il venait de Sodquos de par sa peau étrangement dorée, il avait l‘air contrarié en me voyant.
«  Già! Moi c’est Podoj! »
Je lui rendais son salut, impatient de voir la personne que j’attendais nerveusement. Mais elle n’arrivait pas, je commençais à m’inquiéter quand Cloud distança ma question:
«  Où est Alicia? »
Elle déchargeait, seule, le vaisseau, je décidais alors qu’un peu d’aide serait la bienvenue et m’aventurais à sa rencontre, mon cœur battait à tout rompre devant la porte du hangar, j’entendais de la musique à l‘intérieur, j’entrai alors et vit Lily entrain d’effectuer quelques rondes dans les airs, la musique s’échappait de ses minuscules enceintes et pourtant s’étendait dans tous le hangar qui devait bien faire deux kilomètres de long. Lily me fit un petit signe tout en continuant sa danse, elle était très heureuse que sa créatrice soit rentrée. Soudain, elle se retourna vers moi et dit :
« Que se passe-t-il maîtresse? »
Je ne comprenais pas, où était-elle? Lily en avait profité pour éteindre la musique.
«  Où est-elle Lily? »
C’est alors qu’elle apparu, j’avais l’habitude que mon frère et ma mère se téléporte sans cesse devant moi dans des moments inattendus, je ne sursautai donc pas quand elle le fit.
«  Bonjour ! »
Elle me salua en souriant, le même petit sourire que sur la photo de groupe, gentil, sa voix était comme chantante, elle ressemblait étrangement à la voix de Lily, la version non-robotisée.
«  Bonjour Alicia. Ça  fait longtemps n’est-ce pas. Tu… »
Aerith avait raison, elle était encore plus belle qu’autrefois, ses cheveux coupés au carrés lui allaient à merveille, ses yeux étaient encore plus scintillants que sur la photo et ce petit Kyklos violet … comment avais-je pu l’oublier.
« Tu n’as pas changé. »
Elle ne répondait rien, elle m’avait certainement oublié elle aussi, je ne m’étais même pas présenté, elle me fixait avec un drôle d’air, se demandant surement ce que je faisais là.
«  Maîtresse, vous vous souvenez de Noah? Il a amené une photographie de vous, il était petit garçon, c’était amusant! »
Lorsqu’elle entendit mon nom, j’eus l’impression qu’elle se renfrogna, elle se souvenait? Lui avais-je fait une mauvaise impression la dernière fois?
«  Bien, tu devrais retourner à l’intérieur avec tout le monde, je vous rejoins bientôt. »

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http://in.your.dreams.cowblog.fr/eudique-chapitre-4-3045788.htmlEudique Chapitre 4Chapitre 4

Je me réveillai dans une salle blanche que je ne reconnaissais pas, où étais-je?
«  Bonjour Noah, est-ce que ça va? Vous arrivez à bouger? »
D’où venait cette voix? Je n’arrivais pas à tourner la tête dans sa direction.
«  Qu’est.. »
Aïe!
«  Ne vous forcez pas, les médicaments n’ont pas encore tous fait effets, vous avez de nombreuses blessures, dont de très graves, vous retrouverez l’usage de votre cage thoracique d’ici quelques heures. Ne vous forcez pas à parler, nous avons ici un médecin télépathe qui saura nous dire ce que vous souhaitez sans avoir besoin d’ouvrir la bouche. »
Je voulais me retourner, voir qui me parlait, c’était une voix d’homme.
«  Il veut vous voir, il se demande qui vous êtes. »
Une voix de femme désormais, certainement la télépathe. Le médecin se déplaça pour apparaître devant moi, il était un peu bedonnant et l’air assez antipathique, ce qui était contraire à sa façon de parler, la femme quant à elle était petite et blonde avec un petit air mesquin étrange, ce même air qu’ont tous les télépathes d’ailleurs. Mais bon sang que s’était-il passé? Où était Lucas? Et mon père? Et ma mère?
«  Il demande ce qui est arrivé à sa famille.
- Votre famille a subie une attaque extra-terrestre, des inspecteurs attendent devant votre chambre pour vous interroger sur cet attentat. »
Attentat? Attaque? Inspecteurs?
«  Vous êtes prêts à les recevoir? »
Je ne comprenais rien à ce qui se passait.
«  Il l’est. »
Non, pas vraiment, rah ces télépathes!  Deux hommes en costume sombre entrèrent.
«  Êtes-vous bien monsieur Perry Noah, terrien ayant le pouvoir naturel, étudiant sur la planète Terre et vivant dans la 29ème division de la planète Terre, dans le secteur 23, au numéro 502 de la rue du 36 août de l’an 34? Fils de Perry John, anthropologue au musée du secteur 12 ayant la magie de nutrition, et Perry Marie, femme au foyer ayant la magie de téléportaTion et frère de Perry Lucas, étudiant sur la planète Tosca et détenteur de la magie de téléportaTion? »
Le gouvernement était toujours bien informé,  peut-être trop, nous n’étions que des numéros pour eux, ils ne se rendaient même pas compte du nombre de répétitions qu‘ils disaient dans une même phrase. J’essaie de faire un petit signe de tête mais une douleur fulgurante m’en empêcha.
«  C’est bien lui. Répondit la télépathe à ma place.
- Nous avons relevé ses empreintes, il s’agit bien de lui. Continua le médecin. »
Je devais rêver, ce n’était pas possible, c’était une mauvaise blague?
«  Est-ce que vos parents avaient des ennemis? Ou votre frère? Ou vous-même?
- Non, pas qu’il sache.
- Réfléchissez bien, vos parents n’avaient réellement personne d’extra-terrestre qui voudrait les nuire? »
Mes parents étaient les personnes les plus aimables que je connaissais, mais j’ignorais si mon frère n’avait pas offenser un de ses camarades de classe avec ses railleries et son caractère rebelle.
«  Laissez-moi passer ! Je suis de la famille! »
Une énorme voix se fit entendre dans le couloir de l’hôpital, il arriva dans la chambre tel un boulet de canon et je crus un instant que la porte allait se briser. Apparut alors devant moi un géant au teint chocolat et aux cheveux grisonnants,  l’homme de la photo, avec à la place de son bras droit une sorte d’arme métallique.
«  Laissez ce petit tranquille! Il vient de subir un choc émotionnel important! Et il est claire qu’il ne sait rien! Cria-t-il à qui voulait bien l’entendre.
- Qui êtes vous monsieur? Vous connaissez cet homme?
- Je répondrais moi-même à toutes vos questions, laissez-le se reposer et s’il se souvient de quoi que ce soit, il vous en fera part. »
Voyant que je commençais à fatiguer, ils l’écoutèrent et tous partirent, mais avant de quitter la pièce, le médecin grassouillet me donna une dose d’analgésique qui devait faire office de somnifère puisque je m’endormis aussitôt.
A mon réveil le géant noir était à mes cotés, je réussissais à articuler quelques mots:
«  Que s’est-il passé?
- Tes parents sont morts Noah, on a retrouvé leurs cadavres hier, on cherche encore le corps de ton frère, nous espérons simplement qu’il a pu se téléporter rapidement dans un endroit sûr. Tu es peut-être leur prochaine cible, on doit donc te protéger jusqu’à ce qu’on découvre qui a fait ça. On les trouvera petit, je te le jure. N’hésite pas à me le dire si quoi que ce soit te revient.
- Vous êtes qui au juste?
- Ahah! Tu ne te souviens pas de moi hein! T’étais qu’un petit gosse après tout! »
Son ton était nettement moins sérieux qu’à la phrase précédente, cet homme devait être une personne joviale de nature.
«  Je suis Barret! Le plus vieil ami de tes parents, ils m’ont nommé comme tuteur légal de leurs deux bambins s’il leur arrivait malheur, va savoir pourquoi! Donc, les fédéraux m’ont appelés, tu as peut-être la majorité mais si tes parents voulaient que je m’occupe de toi, alors je le ferais! Au moins jusqu’à ce que je sois sûr que tout aille bien ! »
Nous avons continué à discuter de mes parents, de lui, de moi, de sa vie, il m’offrait un endroit où dormir et en échange je devais travailler pour lui dans son agence de livraison intergalactique.
« Ahah! Si tu acceptes mon offre, tu pourras la voir de tes propres yeux ! »
Voilà ce qu’il répondit quand je lui parlais de l’eudique, même si je n’avais pas l’intention de refuser au départ, ceci me persuada complètement de le suivre.
Il s’était occupé de tous les papiers, il devait effectuer une livraison dangereuse et ne pouvait donc pas venir me chercher à l’hôpital mais se chargeait de m’envoyer quelqu’un. Un certain Cloud.
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<' )]]>http://in.your.dreams.cowblog.fr/commentaires-3045788.htmlFri, 08 Oct 2010 11:28:00 +0200http://in.your.dreams.cowblog.fr/eudique-chapitre-4-3045788.html
http://in.your.dreams.cowblog.fr/eudique-chapitre-3-3019147.htmlEudique - Chapitre 3Chapitre 3

Je me décidais à ranger ma chambre, chose que je n’avais pas faite depuis des années, avec tous les robots faits pour ça, qui en voyait l’utilité? Il faisait un temps magnifique dehors, et je voyais au loin qu’une famille s’amusait à une partie de tennis volant, d’un vaisseau à l’autre, c’était un joli tableau, cela faisait longtemps que la mienne n’avait pas eu d’activité de ce genre, en même temps, Lucas était parti sur Tosca pour ses études, Papa travaillait sans cesse au musée de l’histoire des mondes,  découvrant chaque jour une nouveauté dans l’univers, Maman quant à elle passait ses journées à peindre ou à jardiner, de mon coté, j’attendais patiemment que les jours passent, mes cours ne m’intéressaient pas, et même si l’histoire des mondes me passionnait, je ne voulais pas rester ma vie le nez dans les livres comme mon père, je voulais les découvrir, les visiter, faire mes propres expériences, rencontrer les peuples, apprendre leurs coutumes, voire leur faune et leur flore unique, j’étais fasciné par la planète Eudikia depuis ma plus tendre enfance, une planète disparue depuis des siècles, peuplée de multiples créatures magiques, il y régnait une paix idyllique et on ignore ce qui a causé sa perte, il ne reste que très peu de survivants eudiques dans l’univers,  4 ou 5 tout au plus.
Je continuais mes rangements, me faisant interrompre par le Robot Corvée toutes les 10minutes pour savoir si je souhaitais qu’il se charge de mon travail, ces robots sont utiles mais ne comprennent absolument rien. Je l’éteignais pour qu’il me fiche la paix. J’entamais l’armoire de vêtements quand je tombai sur une boîte poussiéreuse, elle contenait toute une série de photographies.  Je remettais mon rangement à plus tard pour me plonger avec nostalgie dans ces souvenirs figés, je redécouvrais des images oubliées depuis longtemps, notre premier voyage spatial, des photo de classe, des anciens amours, un Lucas encore plein d’entrain et à moitié effacé due à sa fâcheuse manie de disparaître au moment même du déclenchement du flash, Papa et Maman alors qu’ils étaient jeunes et amoureux, accompagnés d’un grand homme couleur chocolat aux bras musclés souriant de toutes ses dents blanches, il était également sur une autre photo, sur laquelle j’étais moi aussi, une version miniature de moi-même placé au centre de tous, un jeune garçon châtain clair et coiffé comme un hérisson retenait Lucas, il avait l’air ennuyé d‘être là et ne souhaitait qu‘une chose, en finir au plus vite, il y avait une jeune fille aussi, qui souriait gentiment, une adolescente aux cheveux châtains et si longs qu’ils lui arrivaient presque aux genoux et bien que le temps semblait tout à fait agréable, elle avait un col roulé à manches longues et des gants. Juste après venait une photo de nous deux, c’était un gros plan sur nos visages, on rougissait tous les deux, gênés. Je m’attardais sur le visage de cette inconnue, elle était si belle, je n’avais encore jamais vu une fille qui ait pu la surpasser en beauté,  en y regardant de plus près, je vis alors quelque chose d’étrange, d’impossible, elle avait un œil d’un bleu turquoise tandis que l’autre était vert émeraude mais les deux avaient un petit cercle violet sur l’iris, tout autour de la pupille: Une Eudique.
J’avais déjà rencontré une eudique, comment avais-je pu oublier? Peut-être était-ce à cause, ou plutôt, grâce à elle, que j’avais développé cette passion pour cette race énigmatique. Je devais la rencontrer à nouveau, peut-être que mes parents savaient comment contacter l’homme géant qui l’accompagnait?
Je gardais cette photo et me précipitai vers le jardin pour trouver ma mère, mais étrangement, le ciel s’était assombri, il était d’un étrange brun rougeâtre, mauvais signe, plus personne n’était dehors, je découvris le corps de ma mère allongé dans l’herbe, recroquevillé sur lui-même:
«  Maman! Maman, qu’est-ce qu’il y a? »
Elle était pâle et sans vie, aucune trace de sang sur elle, comment était-ce possible, ce n’était pas, ça ne pouvait pas! Les larmes coulèrent avant même que je ne réalise ce que j’avais sous les yeux, la rue était déserte, pourquoi? Comment? Qu’étais-je censé faire? 
Soudain, je vis la voisine d’en face me faire de grands signes par sa fenêtre.
«  Noah! Vite va te mettre à l’abri! Nous sommes attaqués! »
Attaqués? Je me dépêchais de rentrer, emmenant le corps inerte de ma mère avec moi, j‘allumais le poste de télévision, au cas où si les info en parlaient, je rallumais le Robot Corvée qui immédiatement se mis en alerte et diffusa un message du gouvernement terrestre:
«  Attention, attention, attaque aérienne dans la division 29 de la planète terre, un vaisseau inconnu lance des attaques sur les civils, Attention, attention, restez bien chez vous, ne vous approchez pas des fenêtres, attention, attention, attaque aérienne… »
A la télé il y avait un message du même genre, je me dépêchais d’appeler le musée, mais les informations montraient justement l’image la plus horrifiante qu’il m’ait été donné de voir, ce même musée, complètement rasé, quelques survivants ensanglantés racontant avec effrois qu’un rayon d’un rouge flamboyant avait surgis de nulle part, réduisant le bâtiment en cendre en moins d’une seconde, quelques vidéo amateurs repassaient en boucle.
Que se passait-il bon sang? Lucas fit son apparition devant moi.
«  Noah! Tu vas bien? Qu’est-ce que? Par Kydijh Maman!
- Que se passe-t-il Lucas? Je ne comprend plus rien, le musée, Papa? »
Une explosion incroyable retentit alors, me projetant violemment au dehors de la maison, je m’abattis contre un arbre.
Quand je repris connaissance, je ne vis que des flammes et des débris.
«  Lucas?! »
J’hurlais à en perdre haleine, me déplaçais maladroitement, surement la jambe cassée, et quelques autres membres fracturés, je soulevais des murs de la maison, déclenchant des bourrasques de vents pour y voir plus claire, je levai la tête et vît au loin dans le ciel un vaisseau gigantesque en forme de V qui nous survolait, certainement pas un vaisseau de l’armée, un point rouge se dirigeait rapidement sur moi. Alors quoi, c’était la fin?

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<' )]]>http://in.your.dreams.cowblog.fr/commentaires-3019147.htmlFri, 16 Jul 2010 17:03:00 +0200http://in.your.dreams.cowblog.fr/eudique-chapitre-3-3019147.html
http://in.your.dreams.cowblog.fr/eudique-chapitre-2-3018810.htmlEudique - Chapitre 2 Je compte bien changer ça ( histoire qu'on ne me dispute pas pour le Copyright ) mais... pas tout de suite =]
ça n'a rien d'une fanfiction, mais il n'empêche, les personnages ressemblent comme deux gouttes d'eau à leurs homonymes ><
( C'est que, "Eudique" était en fait un rêve que j'avais fait, et j'ai rêvé de ces personnages-là alors bon =X )

Chapitre 2

Cela faisait presque 15 ans, beaucoup de choses avaient changé depuis et je n‘y avais jamais repensé, jusque là en tout cas.
La vie avait continué, Barret s’était trouvé une compagne, Maria,  avec qui il eut une petite fille âgée tout juste de deux ans, son nom venant de l’entreprise que son père a crée, L’Elya, qui regroupe différents êtres magiques pratiquant des voyages spatiaux pour des livraisons qualifiées de « périlleuses » que nul autre ne voulait accomplir,  cette entreprise était connue de par l’univers et a accueilli de nombreux membres, éparpillés un peu partout désormais, mais qui viennent nous rendre visite de temps à autre.
J’étais en expédition avec Barret, Gwlysis et Podoj, sur la planète Sodquos, planète d’origine de ce dernier, où nous devions aller chercher une cinquantaine de caisses remplies de Fliighmytes ( pierre extrêmement inflammable et sensible à la moindre petite secousse ) quand Maria nous informa depuis la base  l’arrivée du nouveau venu, Barret nous avait expliqué que sa famille venait de mourir dans des conditions étranges et qu’il lui offrait un toit et un travail, chacun l’attendait avec impatience, le seul renseignement que l’on avait pu tirer de Barret était qu’il était  «  un très beau jeune homme ».
Gwlysis était toute excitée à l’idée de peut-être rencontrer l’homme de sa vie, elle ne renonçait pas à Podoj, mais peut-être que le nouvel arrivant était mignon et surtout plus malin pour se rendre compte qu’elle était magnifique. En effet, sa condition de métamorphe lui permettait de se modeler à sa guise, elle avait donc des proportions parfaites. Podoj lui aussi était impatient, il voulait se comparer au nouveau, voir s’il était plus beau, plus fort, plus malin ou plus habile que lui, ce qui l’étonnerait. A la base, tout le monde souhaitait avoir un peu de sang neuf dans l’équipe, et moi-même je me demandais qui cela pouvait bien être,  s’il avait un pouvoir que je ne connaissais pas à essayer, je maîtrisais à présent mon pouvoir au point de savoir contrôler tous les pouvoirs copiés même si son détenteur n’en n’avait pas encore conscience, et d’après Barret, j’adorerais cette magie. 
Nous décidions donc de rentrer au plus vite,  parce que Gwlysis voulait à tout prix le rencontrer, parce que Barret se languissait d’Elya et que je voulais terminer les modifications que j’avais trouvé pour l’une de mes inventions.
Une fois le vaisseau amarré, je les laissais tous descendre en hâte pendant que je déchargeais les paquets, je les rejoindrais plus tard, Lily était la seule à venir nous accueillir, elle aussi se languissait de moi et souhaitait que je finisse ses améliorations, avec le temps, elle avait finit par devenir un membre à part entière de l’équipe, et l’un des plus importants, elle mis sa musique préférée au volume maximal, histoire de nous motiver à ranger les 50 caisses dans un hangar anti-explosion, et nous nous déhanchâmes au rythme de la musique. On entamait le second refrain quand je sentis quelqu’un arriver par la porte principale, presque un kilomètre de  hangar rempli de multiples paquets me séparait de l’individu, je ne voyais pas qui cela était,  il arrivait à Barret d’amener la petite chérie quand elle voulait me voir, mais ce n’était pas eux, mes sens eudiques ne reconnaissaient ni l’odeur ni l’aura, je sentis pourtant une sensation étrange, désagréable, énervante.
Se pourrait-il qu’un intrus se soit introduit dans la base?
Ce ne serait pas la première fois qu’un sabotage est tenté, toujours en vain cela dit. Mais, pourquoi Lily ne m’a-t-elle pas prévenue dans ce cas? Je m’apprêtais à prendre l’intrus par surprise, me téléportais juste au dessus de lui mais au moment de frapper, je vis quelque chose qui me stoppa net.
Cette chevelure blonde. 
«  Que se passe-t-il maîtresse? »
Lily avait arrêté la musique, lui n’avait pas encore remarqué que j’étais si proche de lui.
«  Où est-elle Lily? »
Sa voix, elle était si, différente, c’était Noah, sans aucun doute, cette aura, cette sensation déroutante, que faisait-il là? Je ne pouvais rester suspendue au dessus de lui indéfiniment, et, après la réaction de Lily, je ne pouvais pas me cacher, ni même fuir, je décidais alors de me téléporter juste devant lui et de lui sourire gentiment.
«  Bonjour ! »
Ce fut un réel choc, Barret avait tort quand il disait que c’était « un très beau jeune homme », Noah était , certes, devenu un homme, a vue d’œil il mesurait bien 1m80, ses yeux bleus avaient un aspect un peu vert, un mélange des deux miens en réalité, il était mince, musclé, c’était, la plus belle personne que je n’ai jamais rencontré, une aura  exceptionnelle pleine de bonté et de confiance émanait de lui, il était magnifique. Je fis mon possible pour ne pas laisser transparaître de réaction.
«  Bonjour Alicia. »
Il prononça mon nom comme s’il était enveloppé dans du velours,  il sourit calmement, nullement troublé par mon apparition soudaine. Je commençais à me haïr mentalement de penser de telles choses d’un jeune homme de 21ans mon cadet, de plus, cette sensation désagréable n’avait pas disparu.
«  Ça  fait longtemps n’est-ce pas. Tu… Tu n’as pas changé. »
En effet, je n’avais pas changé, j’ignorais encore beaucoup sur mes origines, sur ma race, je ne savais pas pourquoi je ne vieillissais pas et ,physiquement comme mentalement, j’étais encore une adolescente, une adolescente de 40 ans, et telle une jeune fille, je n’arrivais pas à articuler un mot, je me contentais de le fixer. Comment peut-il se souvenir de ce à quoi je ressemblais? L’avais-je tant traumatisé que cela?
«  Maîtresse, vous vous souvenez de Noah? Il a amené une photographie de vous, il était petit garçon, c’était amusant! »
La photographie, bien sûr, voilà comment il sait, le baiser, le chamboulement des éléments, tout me revenait, je devais vite fuir ce garçon, j’ignorais pourquoi, mais il le fallait.
«  Bien, tu devrais retourner à l’intérieur avec tout le monde, je vous rejoins bientôt. »
Je ne savais même pas pourquoi il était venu, je n’osais pas le toucher pour le pousser vers la sortie, alors, je me téléportai à l’autre bout du hangar, cachée derrière d’immenses boîtes en bois.
Heureusement, il obéit, croyant peut-être que j’étais partie plus loin, j’aurais peut-être dû.
Que m’arrivait-il? Pourquoi cette sensation étrange? Pourquoi cette réaction envers lui?
«  Maîtresse. Que se passe-t-il? Vous ne pas aimer Noah? »
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<' )]]>http://in.your.dreams.cowblog.fr/commentaires-3018810.htmlThu, 15 Jul 2010 15:20:00 +0200http://in.your.dreams.cowblog.fr/eudique-chapitre-2-3018810.html
http://in.your.dreams.cowblog.fr/eudique-chapitre-1-3018807.htmlEudique Chapitre 1
A la place, j'ai commencé " Eudique"
Je sais que ça ne sert à rien de commencer quelques ébauches d'histoire... Mais j'aime bien =/

Encore une fois, l'héroïne s'appelle "Alicia" ... Le temps que je lui trouves un nouveau nom ^^'


Eudique


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Je me rappelais ce jour étrange, Barret m’avait emmenée chez des amis à lui, je venais tout juste d’atteindre mes 25 ans, mais j’avais le même physique qu’aujourd’hui, une jeune fille de 18 ans tout au plus,  le couple nous avait accueillis chaleureusement, Cloud nous accompagnait, il n’était pas ravi d’être là, à 14ans, on n’aime pas beaucoup se promener avec « les adultes ». La famille était composée des parents et de deux enfants, Noah et Lucas. Ils semblaient tout à fait sympathiques et pourtant j’avais une sensation étrange en arrivant chez eux, comme un malaise. Tous étaient blonds, d’un blond magnifique que je n’avais encore jamais vu, avec des reflets plus ou moins foncés, les deux petits se ressemblaient beaucoup à tel point que je les pris pour des jumeaux, mais Noah était plus petit de deux ans, c’était son anniversaire le jour-là, on fêtait ses 4 ans. S’ils se ressemblaient physiquement, ils avaient un comportement totalement opposé, Lucas était très social, du haut de ses 6ans il osait sans crainte taquiner Cloud tout en se balançant d’un lustre à l’autre; un téléporteur m’apprit sa mère un peu plus tard, elle-même en était une, le père, lui, avait le pouvoir de nutrition. Barret m’expliqua qu’ils s’étaient connu tous les trois lorsqu‘ils avaient une vingtaine d’année,  ils étudiaient ensemble dans le même établissement, quelques années avant notre rencontre. J’essayais de ne pas trop les approcher, bien que chaque parcelle de ma peau soit recouverte, mon visage lui restait à découvert, et je ne voulais absolument pas prendre le risque de me retrouver téléportée à un endroit incongru ou remplir les estomacs de mes hôtes alors que le succulent gâteau que je voyais sur la table n’avait même pas encore été entamé.
«  Voici Alicia, le petit prodige dont je vous ai parlé.
- C’est vrai alors? Me demanda le père avec l’air aussi étonné que s’il avait vu une dryjmhe, tu as vraiment  le pouvoir de copier momentanément le pouvoir de n’importe quelle créature que tu touches?
- Et à sa forme la plus évoluée! Ajouta Barret, fier comme si cela était la chose la plus géniale qui puisse exister.
- En plus de ses pouvoirs naturels en tant qu’eudique? Continua l’homme, de plus en plus curieux.
- Ouais!  Télékinésie, téléportation, une longévité exceptionnelle et j’en passe…
- Pauvre chérie, Barret nous a raconté comment il t’a trouvée, ça doit être terrible pour toi. »
J’avais l’habitude qu’on me plaigne sur mes ancêtres, Barret avait narrer le récit de notre rencontre à toutes les personnes qu’il connaissait, l’une des dernières petite fille eudique de l’univers; le jeune homme qu’il était à l’époque faisait du cross dans une région généralement déserte de Polumbia quand il senti brusquement la présence d’un pouvoir qu’il n’avait jamais rencontré auparavant, j’étais là, une petite fille de 6ans à peine, au milieu de nulle part et entourée de trois énormes Skylaks Triakida, il vint alors se poster entre eux et moi, y perdit son bras droit et me prit sous son aile, je n’ai aucun souvenir d’avant cet événement, du plus loin que ma mémoire d’eudique puisse remonter, il n’y a que du noir, et du sang, et ce bras marron avec un petit duvet noir dans la gueule de cet énorme chien doté d’une centaine de dents plus aiguisées les unes que les autres…
«  Heureusement que Barret a le pouvoir de capter et de reconnaître les autres pouvoirs, sinon Kydijh seul sait ce qu’il serait arrivé. Continua la femme.
- Est-ce que tu te serais transformée en monstre s‘ils t‘avaient touchés? »
Cette conversation me gênait, ils ne voulaient pas être grossiers, mais je ne les connaissais pas, et je n’avais pas de réponse à leur donner, alors je me contentât de laisser Barret s’exprimer pleinement et argumenter sur son acte héroïque, je finissais par m’habituer à son bras métallique, mais chaque fois que je repensais à la raison pour laquelle il devait s’en contenter au lieu de son vrai bras, cela me chagrinait. Même si j’avais réussis à lui créer une arme destructrice aux multifonctions, ça ne remplacerait jamais ce qu’il a perdu.
«  J’adore mon nouveau bras! Mon pouvoir est trop pacifiste! Tu te rends compte, je peux voir tout ce que les autres peuvent faire d’extra, comme lancer des boules de feu, couper tout ce qui se trouve en travers de sa route en petites lamelles ou encore briser des montagnes, grâce à toi, je peux faire bien plus maintenant! Alors je t’interdis de culpabiliser petite! »
J’avais droit au même refrain à chaque fois, mais cela ne changeait rien, j’avais beau rajouter des options au fur et à mesure que mes recherches avançaient, cela ne rachetait en rien ce qui avait été perdu par ma faute.
Cloud s’était pris au jeu de Lucas et tentait de l’attraper comme il pouvait à travers l‘immense jardin de nos hôtes, en vain. Je me rendis compte alors que le petit Noah n’avait pas bougé depuis notre arrivée, il me fixait de ses immenses yeux myosotis mais les détourna quand je voulu en faire autant.
«  Alors Noah! »
La grosse voix de Barret l’avait fait sursauter, mon cœur fit un raté lorsque je le vit tomber à la renverse, tentant tant bien que mal de se rattraper aux jambes de sa mère, il me regardait en rougissant, se retenant de pleurer.
«  Alors petit! On ne tient plus debout? Viens voir tonton Barret! »
Il chercha le regard de sa mère, se demandant s’il devait ou non approcher de cette montagne de muscle avec un bras métallique effrayant, il s’avança doucement, curieux et à la fois craintif.
«  Eh bien, c’est un pouvoir rare que tu as là! Marie, ton fils a le pouvoir naturel, j’espère que tu es content Johnny, toi qui croyait que ce petit en était dénué! »
Ils avaient l’air si heureux tous, je demandais plus tard à mon ami ce qu’était « le pouvoir naturel », il me répondit que c’était le pouvoir de commander à tous les éléments de la nature, terre, air, eau et feu, et que ce pouvoir était l’un des plus convoités.
Nous passâmes à table, partageant ce délicieux gâteau, les adultes, tout en lançant parfois quelques regards curieux vers Cloud et moi et nous posant quelques questions de temps à autre, parlaient de tout et de rien, de vieux souvenirs, de vieilles anecdotes, des aventures qu’on a vécu à travers les galaxies ( Barret était toujours très enthousiaste pour raconter nos voyages et surtout très fier des nouvelles inventions que je lui procurais ) pendant que Lucas racontait à Cloud, avec tout autant de fierté que Barret, toutes les petites frayeurs qu’il avait faite à ses parents dernièrement en se téléportant partout où il pouvait, heureusement, à cet âge, il ne pouvait pas aller bien loin. Noah n’avait pas touché à son assiette, il me regardait encore avec insistance, comme il était en face de moi, j’en profitait pour lui parler.
«  Quelque chose ne va pas? »
Il ne répondait pas, je me demandais si ce petit savait parler, il rougissait encore, descendit de sa chaise et vint se placer à coté de moi ce qui étrangement me fit une réaction inconnue, la chair de poule? Un courant d‘air peut-être?
«  Pourquoi tes yeux sont comme ça? »
Il parlait, il avait une petite voix fluette. C’était donc ça, mes yeux l’inquiétaient, seulement comme je ne savais pas exactement de quoi il parlait, j’expliquais ce qui me paraissait le plus logique:
« Ça s’appelle des yeux vairons, je ne sais pas exactement pourquoi ils n’ont pas la même couleur, ça doit être génétique. »
Je regrettais d’avoir parlé trop vite, j’avais peur de devoir lui faire un cours de biologie sur les gènes terrestres, ou pire, sur les gènes extra-terrestres, mais, il n’avait pas l’air de s’en soucier.
«  Non, pourquoi ils ont cette couleur là? »
C’était donc là où il voulait en venir, j’aurais du y penser dès le départ.
«  Eh bien, je suis ce qu’on appelle une eudique, c’est une race en voie d’extinction qui vivait sur la planète Eudikia, dans la galaxie de Klapfodon, les eudiques ressemblaient tous à des terriens, mais on les reconnaissait à leurs yeux, ils avaient tous comme moi un cercle de couleur autour de la pupille, ça s’appelle un Kyklos, le Kyklos change de couleur selon l’humeur, mais, en général, chaque eudique garde un kyklos d’une couleur spécifique sauf cas d’émotions extrêmes. »
J’avais réellement peur qu’il ne comprenne pas tous mes termes, mais, si ça le contrariait en tout cas, il ne le montra pas.
«  Ils sont très beaux, tes yeux. »
C’est tout ce qu’il répondit. Il se leva alors et disparu dans une pièce que je devinais être sa chambre.
C’est lorsqu’il quitta la pièce que je me rendis compte que j’étais tendue, tous mes sens étaient en alerte depuis mon entrée dans la maison, était-ce ce petit garçon qui avait cet effet sur moi? C’était désagréable, je ne comprenais pas, c’était bien la première fois que je ressentais quelque chose de si étrange, comme si ce petit blondinet avait fait en sorte que tout mon être soit irrémédiablement tourné vers lui. Était-ce un instinct maternel?
Ce sentiment étrange me tourmentait d’autant plus que le petit ne revenait pas à table, je m’inquiétait de ce qui pouvait lui arriver, si petit, tout seul, alors que tous étions dans le salon.
Au moment de partir, il n’était toujours pas revenu, ça m’énervait d’être si obnubilée par quelque chose de si frêle, j’avais beau avoir vécu 25 années, j’avais encore des réactions d’une adolescente, Cloud aurait certainement réagis de la même manière s’il avait été dans cette situation, quoi que, il aurait quitté la pièce pour se rendre dans la forêt la plus proche et se défouler contre les arbres, les rochers où les bêtes sauvages qui se seraient trouvés sur son chemin.
La mère voulu prendre une photo avant de nous dire adieu, ce qui étrangement me réjouis, l’enfant était obligé de revenir, ce qu’il fit, elle pris d’abord une photo de groupe, puis, poussée par je ne sais quelle raison, elle voulu prendre une photo de Lucas et Cloud et une autre de Noah et moi.
Je ne comprenais pas, le petit non plus, ça parut lui déplaire autant qu’à moi.
«  Vous aviez l’air de tellement bien vous entendre, je veux immortaliser ça! » avait-elle seulement donné comme explication.
La photo de Cloud et Lucas fut longue à prendre, le petit disparaissant chaque fois avant le flash, surtout que Cloud n’avait pas la patience qu’il a aujourd’hui et qu’il n’appréciait pas vraiment le jeune garnement qui l’avait plus embêté qu’autre chose depuis leur rencontre.
Lorsque ce fut à notre tour:
«  Alicia, tu n’as qu’à prendre Noah sur tes genoux, oh et puis, vous n’avez qu’à vous faire un bisou! Ce sera tellement mignon. »
Elle n’avait pas précisé lequel des deux devait embrasser l‘autre, nous fîmes tous les deux le même geste au même moment, ses toutes petites lèvres d’enfant se posant sur mes lèvres de presque adulte, nous nous retirâmes en rougissant, le flash se déclencha, immortalisant notre gène à tous les deux, c’est alors que les éléments se déclenchèrent sans que je ne puisse rien contrôler, de l’eau jaillit sous nos pieds, il y eût de l’orage, j’hurlais à la mère de reprendre l’enfant juste à temps pour ne pas le brûler avec le feu qui sortait de mes doigts, je profitais d’une bourrasque de vent pour m’enfuir, me téléporter au loin, le temps que mon pouvoir se calme.
Il fallut environ une heure pour que les pouvoirs du gamin ne s’estompent, et Barret me retrouva quelques temps après, au milieu d’une mer dont je ne me souviens plus du nom.
Je n’ai pas osé retourner les voir, m’excuser des désagréments que j’ai causé, rassurer le petit que j’ai effrayé malgré moi. C’était la première et dernière fois que je les voyais.


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<' )]]>http://in.your.dreams.cowblog.fr/commentaires-3018807.htmlThu, 15 Jul 2010 15:05:00 +0200http://in.your.dreams.cowblog.fr/eudique-chapitre-1-3018807.html
http://in.your.dreams.cowblog.fr/chapitre-3-2893931.htmlChapitre 3 ! ! ! J'espère avoir l'inspiration pour écrire la suite =/
( Pour mon plaisir personnel d'ailleurs, je ne suis pas certaine que qui que ce soit vienne le lire ici )

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Chapitre 3


Tous le long du chemin je me demandais en quoi le fait d’aller chez Paolo avait un rapport avec un quelconque prétendant à me présenter. Si j’avais écouté ce que ces deux cachotiers disaient alors que nous étions encore au centre commercial j’aurais su que notre destination était loin d’être chez le petit bedonnant jovial que j’imaginais. Ils avaient beau ne pas avoir cessé de discuter entre eux dans la voiture, Flex et Lucas n’avaient jamais mentionné ce détail, j’avais bien essayé de questionner Flex mais Lucas l’avait toujours empêché de me répondre en me lançant des « Tu verras !» à tout bout de champs. J’étais donc forcée de les suivre si je ne voulais pas rentrer chez moi à pieds. J’avais beau avoir fixé la vitre durant tout le trajet, je ne reconnaissais rien des paysages rencontrés. Alors je me perdais dans mes pensées, imaginant  Paolo en mafieux, père de famille, ayant une double vie et se cachant dans une maisonnette toute mignonne. Peut-être avait-il un fils que Lucas voudrait me présenter ? Il était bien trop jeune pour avoir un fils de mon âge, ou alors il aurait fallu qu’il l’ait vers onze ans. Un frère alors ?
«  J’ai cru que ce voyage ne finirait jamais. »
A première vue, c’aurait dut être à Flex de prononcer ces mots, il n’avait cessé de se plaindre qu’il faisait trop chaud, puis trop froid, puis qu’il avait envie d’aller aux toilettes, puis qu’il avait faim... alors que le voyage avait durer moins d’une heure. Mais c’était Lucas qui parlait, tout en arrêtant la voiture. Il en avait surement plus qu’assez d’entendre les piaillements de Francka.
«  Où sommes-nous ? » Lui demandais-je encore.
Nous étions dans un petit village où toutes les maisons se ressemblaient, on se serait cru dans un film, ou une série télévisée, de plus on pouvait clairement constater que le quartier était fréquenté par des gens de classe aisée, j’eus involontairement un gros doute sur le fait que ce fut là qu’habitait Paolo, et j’avais raison, bien que je l’ignorais encore.
«  Nous sommes arrivés. » répondit Lucas, évitant toujours soigneusement ma question tout en allant sonner à la porte de la maison devant laquelle nous étions garés.
-    Tu aurais pu au moins m’amener jusqu’à devant chez moi Cale ! se plaignait Francka, là je dois faire tout le chemin à pied ! Je vous rejoins dans moins de dix minutes ! »
Nous étions donc dans le village de Flex, ce qui voulait dire que…
«  Oh ? Salut vous deux ! »
J’étais encore en pleine réflexion que quelqu’un avait déjà ouvert la porte. Et pas n’importe quel quelqu’un. Mon cœur s’emballa rien qu’au son de sa voix et je cru défaillir quand ses yeux bleus perçants se posèrent sur moi, j’arrivais tout de même à bredouiller quelques politesses, Lucas, lui, était bien plus à l’aise.
«  Salut mon pote ! Ça ne t’ennuie pas qu’on soit passés te voir ? Francka est là aussi mais il a dut retourner quelques minutes chez lui, il a toujours du mal à utiliser d’autres toilettes que les siennes.
-    Pas de soucis, entrez, j’allais justement demander à Daniella de me préparer un petit quelque chose. »
Je n’en revenais pas. C’était comme dans un rêve,  mieux même ! Il était là, il m’invitait à entrer dans sa maison, ou plutôt, sa demeure, voire même, son château. Bon, évidemment, Lucas était là ce qui rendait la chose moins attrayante que ce dont je rêvais, et il y avait cette « Daniella » dont j’ignorais l’identité.
«  Qui est Daniella ?  Chuchotais-je, pas aussi discrètement que je ne le pensais, à Lucas.
-    C’est notre cuisinière. Me répondit Mickaël en rougissant. »
Mon Dieu qu’il était beau ! Cette petite rougeur sur le haut de ses joues l’embellissait encore plus, difficile de ne pas fondre, il ressemblait à un ange, non mieux, un Dieu vivant, avec, en bonus, la modestie que n’ont pas les autres bénis de la nature.  Je me forçais à détourner le regard, tâchant de ne pas paraître trop étonnée qu’il ait une cuisinière à son service, et à regarder Lucas, mais son petit sourire satisfait et arrogant qui m’apprit que mon effort était vain me contraignit à regarder le sol. Je me sentais si piteuse, là dans cette immense maison qui devait faire au moins trois fois la mienne, bien que cette dernière fût loin d’être petite,  à regarder par terre comme une gamine qui aurait fait une bêtise.
      «  Qu’est-ce que vous voulez manger les enfants ? »
En voyant la fameuse Daniella, enrobée et souriante, je pensais à Paolo, ils auraient fait un très joli couple tous les deux, même si cette dernière semblait un peu plus âgée, plus proche de la quarantaine que de la trentaine, encore fallait-il que Paolo ne soit pas marié, et que Daniella non plus d’ailleurs.
    «  Encore perdue dans tes pensées ? Me demandait une voix de rêve.
-    Euh, quoi ?
-    C’est à toi de dire ce que tu veux manger. Répondit Lucas.
-    Oh euh, rien, merci.
-    Enfin Alicia, ne soit pas timide, tu peux demander tout ce que tu veux. »
Encore ce regard pénétrant, il était si mignon, comment lui refuser quoi que ce soit ? Tout ce que je voulais ? Vraiment ? S’il savait… Je m’efforçais de ne pas me reperdre dans mes pensées et réfléchissais à ce qu’il me demandait réellement. Mais je n’avais pas faim, je n’avais pas encore digéré la glace que j’avais partagé avec Lucas.    
    «  Je vais prendre un verre d’eau. »
Son air déçu et le petit rire de Lucas me fit culpabiliser…
    «  Un… coca alors. »
C’était nul, je détestais le coca ! Mais, il était trop tard pour changer, nous étions déjà dans la pièce voisine qui donnait une vue impressionnante sur la mer, une plage très certainement privée,   grâce à l’incroyable baie vitrée qui couvrait tout le mur. A peine étions-nous assis que quelqu’un (un major d’homme ?) nous apportait nos commandes : Une crêpe sur lit de crème anglaise et nappée d’un mélange Chocolat/chantilly et un énorme milk-shake de couleur beige… sans parler de mon petit coca servis dans un long verre muni d’une fine lamelle de citron. Je devais avouer que, malgré mon manque d’appétit, la crêpe était très appétissante, et le milk-shake attisait ma curiosité, et sans que je n’aie eu à le demander, Mickaël me répondait déjà :
«  C’est un milk-shake nougat/noisette, ça peut paraître étrange je sais, mais c’est délicieux, tu veux goûter ? »
Il me proposait de partager un milk-shake avec lui, avec la même paille que lui, avec cet air parfait bien à lui, j’aurais été folle de refuser !
«  On a mangé une glace avant de venir, enfin, elle a mangé une glace et fini la mienne, elle doit être pleine, mieux vaut qu’elle n’avale plus rien si tu ne veux pas qu’elle vomisse partout. »
Classe, Merci Lucas ! Je le regardais de mon regard le plus meurtrier possible, mais il souriait, comme si de rien.
«  Oh ? C’est vrai ? Tu veux peut-être une aspirine ou quelque chose pour faciliter la digestion ? »
Mickaël devait réellement être un ange, il avait du prendre la rougeur de mes joues pour un coup de chaud ou je ne sais quoi, alors que je mourrais de honte et me jurais de régler son compte à Lucas plus tard. C’est là que la sonnette retentit, notre hôte s’empressa d’aller ouvrir à ce qui devait sûrement être Flex. Je me demandais pourquoi il se donnait la peine de se déplacer lui-même étant donné le nombre de personnes dans sa maison payées pour répondre au moindre de ses désirs. Je profitais cependant de son absence pour régler mes comptes, mais, encore une fois, Lucas fut plus rapide :
    « Alors ? Ne suis-je pas le plus génial des meilleurs amis qui soit ?
-    Pardon ? Tu te fous de moi ?
-    Quoi ? Je t’ai amené à Micka non ? N’est-il pas celui dont tu rêves chaque nuit ? »
Etait-ce mon imagination ou Lucas avait-il dit ça avec un air de reproche ?
«  Tu imagines comme je dois me sentir à l’aise si « celui dont je rêve chaque nuit » comme tu l’appelles crois que je suis un ogre qui digère mal les glaces ? Espèce de crétin ! »
C’était faux, je ne rêvais pas de Mickaël toutes les nuits, la plupart, mais pas toutes, ça je ne l’avais jamais avoué à Lucas, étais-je donc si transparente que ça ?
« Hé ! Je voulais te trouver une excuse pour ton manque d’appétit vu que tu n’as pas l’air d’en trouver une toute seule, c’était pour te rendre service !
-    Merci, je n’ai pas besoin de toi.
-    Tu voulais goûter son milk-shake bizarre ? Ben vas-y, il n’est pas là, je guette son approche.
-    Ça n’a rien à voir ! »
Il avait pris son air désolé, ce qui n’empêchait pas le fait que j’avais beaucoup de mal à comprendre ses intentions, pourquoi m’avoir soudainement amenée ici ? Je pouvais voir Mickaël quand bon me semblait aux répétitions ! Quoi que de voir où il vivait valait quand même le détour.
     « CALILOUNET !»
La voix de Flex avait beau être quelque peu efféminée, ce timbre de voix là ne lui ressemblait en rien  et il était difficile de ne pas reconnaître la voix stridente de Julie, la petite sœur de Mickaël, qui appelait gaiement son « futur époux » comme elle se plaisait à l’appeler.
    «  Ma Juju, je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler comme ça !
-    Mais pourquoi ? ça te va tellement bien !
-    Je ne trouve pas non.
-    D’accord mon Lucaca! »
Comment une petite fille si expressive et insupportable pouvait-elle avoir le même sang que le Dieu vivant qu’elle avait pour frère ?
«  Juju, n’embête pas trop Lucas s’il-te-plaît, va plutôt chercher Plouf, il empêche Francka d’entrer. »
Plouf ? Décidément cette petite n’avait aucun goût pour donner des surnoms. Je regardais furtivement par la fenêtre ; en effet, Flex était pétrifié devant la haie du jardin, fixant avec effroi le fameux Plouf, un petit bichon maltais qui faisait plus de bruit qu’autre chose.
«Vas-y-toi ! Moi je m’occupe de mon invité, je vais lui raconter ma journée. »
J’ignorais ce que j’avais pu faire à cette gosse, mais elle m’ignorait royalement chaque fois qu’on était dans la même pièce. La plupart du temps ça m’arrangeait, mais là, c’était assez gênant. A ma grande surprise, son frère s’exécutait, allant courageusement sauver Flex du grand danger qui plainait sur lui.
«  Je suis allée chez ma copine Laura ! Elle a le même chien que moi mais en noir et en fille, alors j’ai amené Plouf pour qu’ils fassent des bébés, on a attendu toute la journée mais ils n’ont rien fait à part courir partout, alors on a joué à les maquiller parce que sa mère à Laura voulait pas qu’on se maquille nous… »
Je laissais la petite à son histoire et observait un peu ce que j’avais sous les yeux, Lucas faisait semblant d’écouter tout en surveillant l’arrivée des deux autres membres du groupe, ce qui était en soi un exploit étant donné que Julie ne cessait de le regarder fixement, le rappelant à l’ordre chaque fois qu’il ne suivait pas son récit, dehors la plage commençait à s’agiter, il devait être dix-huit heures, peut-être plus, le soleil était toujours au beau fixe et il faisait étrangement chaud pour un mois d’avril. Rester toute une matinée enfermée dans ma chambre à écouter un cd en boucle m’avait épuisée autant que si j’avais couru un cent mètre, la perte de calories en moins.
« Oh ! Et si tu demandais ça à Alicia plutôt ? »
Lucas avait interrompu mes rêveries, de quoi parlait-il exactement ? Le regard plein de reproches que me lançait « Juju » me faisait penser que je n’aurais pas besoin de le savoir.
    «  Non ! Je veux que ce soit toi !
-    Désolée ma petite chérie mais je dois... (on voyait bien qu’il cherchait une excuse au moment même où il prononçait sa phrase) …aller aux toilettes, discute avec Alicia pendant ce temps, je reviens. »
Elle ne voulait pas le laisser partir et s’accrocha à sa jambe jusqu’à la porte des toilettes, je cru tout d’abord qu’elle allait l’attendre devant comme un bon chien de garde, mais elle revint me voir.
    «  Il faut qu’on discute toi et moi, me dit-elle soudainement, je ne veux plus que tu t’approches de mon Calilounet c’est compris ! »
Wow, alors ça si je m’attendais ! Cette gamine ficherait presque la frousse.
    « Excuse-moi ?
-    T’as bien compris ! Je t’aime pas, et il t’aime pas non plus, alors tu le touches plus ! »
Mais que faisaient Mickaël et Flex ? Pourquoi Lucas m’avait-il laissé seule avec un petit monstre de huit ans ? Que devais-je répondre à ça sans la faire pleurer ?
    « Je suis désolée, mais ce que tu demandes est impossible Julie.
-    Si c’est possible ! Quand il sortira des toilettes tu lui diras que tu ne l’aimes pas et que tu veux plus être sa copine et que tu veux plus le revoir jamais de ta vie, sinon je me mettrais à pleurer. »
J’allais lui répondre d’aller se faire foutre gentiment (pas dans ces termes évidemment)  quand elle ajouta :
    «  Et je dirais à mon frère que t’es une méchante et il te cassera la gueule ! »
J’avais oublié que je ne pouvais pas m’en prendre à la sœur de celui dont je suis quasi-secrètement éprise, si diabolique soit-elle. C’est alors que les trois garçons revinrent en même temps, la petite peste me fixait toujours de ses grands yeux bleus.
    « Calilounet, Alicia veut te dire un truc ! »
J’étais prise au piège, devant témoins en plus, je ne savais pas ce que je devais faire ou dire, mais tant pis, j’improvisais.
«  Lucas, je ne t’aime plus, je ne veux plus être ta copine et je ne veux plus te revoir jamais de ma vie ! »
Cette révélation leur fit un choc et je pus voir sur chacun une émotion différente : sur Flex un air outré, il devait sûrement faire un contre-sens de certains de mes mots, « aimer » et « copine » par exemple, sur Micka un air blasé, j’aurais préféré qu’il ait l’expression de Flex cela dit, et sur Lucas, un air ravi, décidément, je ne comprendrais jamais rien à ce garçon. J’allais me justifier quand Julie se vendit :
    « Tu devais dire que tu ne l’aimais « PAS » pas « PLUS » j’avais dit ! »
Alors, Lucas explosa de rire, Mickaël secoua la tête de honte et Flex ne comprenait pas.
«  Alors ma Juju , c’est toi qui lui a dit de me dire ça ? Tu veux me rendre triste ? Pourquoi tu veux qu’Alicia ne m’aime plus ? Tu aimerais toi que je dise à Plouf de ne plus t’aimer ? »
Lucas avait toujours su me mettre à mon avantage, me comparer à un chien, quel compliment. Je n’écoutais pas la suite, Mickaël s’étant furtivement rapproché de moi, j’avais du mal à suivre leur conversation. Je cru m’évanouir quand il se pencha lentement vers moi :
«  Je suis désolé, elle fait ça tout le temps, elle a été trop gâtée j’imagine, elle ne peut s’empêcher de faire du chantage pour obtenir ce qu’elle veut, elle promet des cris et des larmes si on ne lui obéit pas, je ferais en sorte de ne plus vous laisser seules dans une même pièce, promis. »
Entendait-il mon cœur ? Le voyait-il sortir de ma poitrine à un rythme irrégulièrement rapide ? Il voulait me protéger de son monstre de petite sœur, il était tellement parfait que c’en devenait indécent ! Je souhaitais que ce moment d’intimité ne finisse jamais, et pourtant, Flex y mis fin rapidement.
    «  Alors Lucas, tu lui as parlé de ton idée ? »



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Et en cadeau, Une illustration! ( qui, en effet, n'a rien à voir ) YAHOOU!! =D

\o/ Honneeeey Seeeempaaai!!! <3<3<3<3
[ La créatrice de ce blog est   C O M P L è T E M E N T   T A R é E ]


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<' )]]>http://in.your.dreams.cowblog.fr/commentaires-2893931.htmlSat, 22 Aug 2009 00:53:00 +0200http://in.your.dreams.cowblog.fr/chapitre-3-2893931.html
http://in.your.dreams.cowblog.fr/le-chapitre-2-est-en-ligne-l-ami-2880037.htmlLe Chapitre 2 est en ligne l'ami! Bien que trop court ...
J'attends qu'on me dise s'il est temps d'arrêter de publier une histoire si pourrie et si mal écrite
Mais personne ne le fait... =/

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Il se moquait de moi, c’était ma réplique ! Je la lui avais répétée encore quelques semaines auparavant  alors que j’essayais de le caser avec toutes (oui oui toutes) les filles de ma connaissance, de ma meilleure amie à ma correspondante allemande, mais ce fut en vain, aucune ne semblant lui plaire, chacune ayant un petit défaut qui lui déplaisait, j’en venais à me demander s’il n’était pas gay… Je ne m’étais pas rendue compte que, alors que j’étais entrain d’imaginer le mec parfait pour lui, je le fixais outrageusement.
«  Qu’est-ce qu’il y a ? me demanda-t-il soudainement.
-     Quoi ?
-    Pourquoi tu me fixes comme ça ? J’ai quelque chose entre les dents ?
-    Fais voir ? »
Ce n’était pas la chose la plus élégante de se montrer des morceaux de nourriture restés collés aux incisives, mais avec le temps on ne se rendait même plus compte de ce qui était ragoutant ou non entre nous.
« Alors ? Pourquoi cette fixation ?
-    Je pensais seulement à un truc. Sans importance. »
Je me voyais mal lui expliquer que je l’imaginais en couple avec un grand étalon au teint mate, aux grands yeux verts et aux cheveux marron foncé, peut-être même un espagnol.
«  Encore entrain d’imaginer avec quelle copine tu pourrais me caser ? »
S’il savait…
«  Pas loin, mais j’ai abandonné cette idée, tu es bien trop difficile. Et puis, aujourd’hui c’est à ton tour de me trouver quelqu’un tu as dit, mais, crois-tu réellement que c’est en m’emmenant au centre commercial de la ville que je le trouverais ? Je doute que quiconque veuille s’approcher de moi alors que je suis entrain de manger une glace en tête à tête avec un autre quelqu’un.
-    Un quelqu’un remarquablement beau garçon qui ferait pâlir d’envie n’importe quel playboy bodybuilder qui plus est. »
Il sourit, ce qui m’amena à me demander s’il avait fait preuve de sarcasme, dénigrant ainsi sa beauté naturelle, ou s’il était sérieux, je le regardais alors plus attentivement. Lucas n’avait rien d’un playboy, il était maigre de nature, mais pas tellement musclé, pas très grand pour un garçon de son âge, pas trop petit non plus cela dit, un visage bien dessiné, très mignon, quoi qu’avec une coupe de cheveux plus courte il l’aurait été bien plus…
«  CALE ! »
Je détestais le fait que quiconque l’appelle ainsi, ce surnom lui avait été donné par moi-même une quinzaine d’année de cela, bien qu’à présent  tout le monde l’utilisait, jusque dans sa famille éloignée.
«  Salut Francka ! Comment vas-tu ? , répondit Lucas machinalement, sans même se retourner vers la voix qui l’appelait derrière lui, étrangement, il me fixait, attendant peut-être encore ma réaction à la phrase précédente...
-    Qu’est-ce que vous faites ici tous les deux à vous dévorer du regard ?
-    Dévorer du regard ? répétais-je, outrée.
-    On vient de finir de manger une glace et on discutait un peu sur la démo du groupe.» répondit mon ami, ignorant volontairement mon air ahuri.
Depuis notre sortie de la maison nous avions parlé de tout sauf de leurs enregistrements, je m’en sentais un peu coupable désormais que le sujet était revenu sur le tapis, ils avaient travaillés tellement dur pour inventer leurs chansons, les écrire, les composer, trouver un studio qui pourrait les enregistrer puis finalement demander à Paolo, un ami du père de Mickaël qui s’occupe de nouveaux groupes, d’en faire un CD, leur premier CD.
«  Tu l’as écouté ça y est ? »
Les yeux de Francka étincelaient de la même façon que ceux de Lucas il y avait encore quelques heures, encore une fois, je me sentais comme le messie qui proférait les saintes paroles.
«  Le Cd est génial Flex »
Je le vis sourire lors de l’énonciation de son surnom, lui aussi inventé par mes soins, il détestait son prénom plus que tout, Franck-Alexandre faisait, pour lui, trop « petit bourgeois des temps anciens »  et rares étaient ceux qui se risquaient à l’appeler par son prénom en entier, seule sa mère échappait à la règle, les autres étaient dans l’obligation de l’appeler « Francka » … Les autres, à part moi.
« Je n’arrive pas à croire que vous ayez pu créer tant de chansons en si peu de temps, continuais-je,  les 12 titres sont plus extra les uns que les autres, les paroles collent parfaitement avec la musique et le timbre de Mickaël les rends tout bonnement magiques !
-    C’est vrai ? Tu as aimé ? Tu n’as pas trop regretté de ne pas avoir participé à l’écriture des paroles ? Ecouter la mélodie sans en comprendre l’histoire c’est vraiment n’importe quoi, je ne comprends toujours pas pourquoi tu n’as jamais voulu les lire !
-    Je voulais que ce soit une surprise, et ça a fonctionné, jamais je ne l’aurais cru capable d’écrire de si belles choses.
-    Quoi ? s’étonna Francka avec sûrement le même air outré que le mien à son arrivée, Laisse-moi rire ! Comme s’il les avait écrites tout seul ! On y a tous mis du sien, il y en a même quelques unes où il n’a rien écrit du tout, d’autres qu’il a écrit tout seul, tout comme on l’a fait aussi Cale et moi,  d’ailleurs si tu avais bien écouté tu aurais remarqué que la plupart des paroles ont été inspirées par toi. »
Ah ! Enfin ! Je le savais bien ! A ce moment précis, je bénissais Francka de sa franchise involontaire, si je ne pouvais rien tirer de Lucas, Flex lui me disait tout ce que je voulais savoir et ce sans même que j’ai à le lui demander… ce qui parfois était assez embarrassant aussi.
«  Ne vas pas lui dire ça malheureux ! On devra diviser nos biens en quatre plutôt qu’en trois si elle décide d’y mettre des droits d’auteur ! »
Je frappais furtivement le goujat sous la table, mais il m’évita habilement et je me cognais contre le pied de sa chaise laissant échapper un petit cri de douleur, ce qui ne manqua pas de les faire s’esclaffer autant l’un que l’autre.
«  Elle en aurait tout à fait le droit tu sais, elle fait tout autant partie du groupe que n’importe lequel d’entre nous. »
Je rougis à cette flatterie, Flex avait le don de me mettre mal à l’aise, il me fixait de ses yeux pleins d’espoir alors qu’il prononçait ces mots, croyant peut-être que cela suffirait à me faire tomber dans ses bras à la première occasion. Il avait beau faire comme si de rien, je savais bien qu’il avait des vues sur moi et je faisais tout pour calmer ses ardeurs avant qu’il n’imagine quoi que ce soit. J’adorais Flex, c’était un garçon gentil, touchant, il était d’ailleurs plutôt mignon, mais un petit quelque chose sur lequel je n’arrivais pas à mettre le doigt m’empêchait définitivement de succomber à son charme …peut-être le fait que je flashais sur l’un des membres de son groupe.
«  Si encore elle daignait en être un  à part entière plutôt que le fantôme derrière certaines paroles. »
Cette remarque acerbe était en total contraste avec la précédente. Lucas avait prestement insisté pour que je fasse partie du groupe, dans ses débuts en tout cas, mais j’avais toujours refusé, n’ayant aucun talent particulier pour la musique, je ne voyais pas ce que j’aurais pu leur apporter.
«  Je ne suis pas faite pour les tournées, je suis plutôt du genre à rester chez moi à vous regarder à la télé pendant que je battrais mes œufs pour faire un gâteau à mes futurs enfants, ou à m’enrichir sur votre dos en vendant quelques détails croustillants à la presse à scandale.  »
Ma remarque ne parut pas avoir l’effet escompté, ils étaient d’ailleurs complètement passés outre et parlaient déjà d’autre chose. Qu’est-ce que c’était que cette manie d’éviter complètement mes propos, me donnant l’air d’une parfaite idiote dont tout le monde se fiche ? Je tentais de ne pas me montrer vexée et écoutais leur conversation.
«  Paolo nous a trouvé un rendez-vous dans une super maison de disque, il m’a dit qu’il avait déjà travaillé avec eux plusieurs fois et qu’il en était sorti pas mal de groupes qui ont bien marchés, le seul problème c’est qu’ils ont refusés pas mal de jeunes, et Paolo a peur qu’ils nous prennent pour un énième « Boys Band », comme si on ressemblait à ces crétins manucurés et siliconés ! Quand il m’a dit ça j’ai pété un câble, je lui ai dit que notre musique était bien plus qu’une vulgaire chanson écrite par des vieux qui n’ont plus de voix pour que de beaux gosses la fassent écouter à des petites jeunettes et puissent profiter de leur bref moment de gloire pour se taper toutes les minettes qu’ils veulent, ce n’est pas ça que nous voulons, nous faisons de la musique parce que … »
J’arrêtais volontairement d’écouter son soliloque, Flex parlait énormément, et une fois lancé, difficile de l’arrêter. Je le regardais imiter la grosse voix de Paolo, bien que ce ne fût pas du tout ressemblant ou en tout cas je ne m’en souvenais pas. Je tentais alors de me rappeler de ce dernier, il me semblait que ses cheveux étaient bruns, qu’il était bien en chaire, d’une trentaine d’année peut-être, ou moins, difficile à dire, la seule et unique fois où nous nous étions vus il souriait sans cesse, cachant ainsi les rides qui auraient pu me donner un indice quelconque. Ses yeux étaient marrons, et il était mate de peau, d’origine portugaise à ce que j’en savais et habillé en chemise hawaïenne de très mauvais goût. Mon souvenir n’était pas très claire, et Lucas avait pris la parole pendant ma rêverie (qui semblait avoir duré des heures), je tentais donc de revenir à leur conversation pour lui demander de m’éclaircir sur certains aspects oubliés de Paolo.
«  Il n’est pas encore rentré, mais il ne devrait pas tarder, tu veux qu’on aille le voir ? disait Flex alors que Lucas commençait déjà à partir.
-    Eh ! l’alertais-je, où comptes-tu aller comme ça jeune homme ? »
J’aimais parler à Lucas comme si j’étais sa propre mère, bien qu’on ait le même âge, ou presque, à quelques mois près.
«  Je t’ai dit que je t’emmenais voir l’homme de ta vie non ? »

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<' )]]>http://in.your.dreams.cowblog.fr/commentaires-2880037.htmlMon, 20 Jul 2009 20:01:00 +0200http://in.your.dreams.cowblog.fr/le-chapitre-2-est-en-ligne-l-ami-2880037.html
http://in.your.dreams.cowblog.fr/envie-d-ecrire-2869024.htmlEnvie d'écrireJe me suis toujours dit que j'essaierais d'écrire un roman si j'avais le temps...
Je l'ai eu.

Bonjour Bonjour!
Je m'excuse d'avoir déserter Cowblog vraiment =/
Mais me revoici!
Et avec une idée d'article en plus. ( Attention je n'ai jamais dit que ça serait une bonne idée )

Je vous met ici le premier chapitre d'une histoire sortie tout droit de ma tête dérangée, je ne dis pas que ça va être chouette, ni que ça va donner quoi que ce soit, ni même que tu es obligé de le lire, mais peut-être que quelqu'un va me donner envie d'écrire la suite qui sait? ^-^'

Je l'ai appelé: Essai
( pas très original je sais ... c'est que je n'ai pas encore trouvé le titre adéquate en réalité )


Essai


Je me repassais le même refrain en boucle, je ne me lassais pas de le réécouter encore et encore, comme si les paroles avaient été écrites uniquement pour moi et moi seule … Pour ce que j’en savais, il était fort possible que ce soit le cas.
« Alicia ! »
J’entendais ma mère me nommer à l’étage en dessous et, pour la millième fois au moins, je l’ignorais. Quelle idée de garder un bébé qui portait le même nom que sa propre fille aussi! Mais, cette fois, il y avait quelque chose de différent, pas le même timbre de voix peut-être ?
« A’Grande ! »
Voilà comment me différenciait l’autre gamine, j’étais « la grande » …Bien la seule personne à pouvoir me qualifier de la sorte, avec mon petit mètre cinquante-sept, j’étais tout sauf une perche.
«  Alicia ! Continua ma mère, Lucas est ici ! »
 Lucas ? C’était donc lui qui osait m’interrompre en pleine écoute ! Je n’étais  pas vraiment en état de le recevoir, était-il donc si impatient que ça pour ne pas attendre qu’on se voit demain ? Je descendis lentement les escaliers, histoire de me faire désirer, mais à peine entendit-il  les premières marches grincer qu’il me criait d’en bas des escaliers :
«  Alors ! Qu’est-ce que tu en penses ? »
Et pas même un bonjour, quel goujat ! J’avançais encore plus lentement pour la peine.
«  De quoi tu parles exactement ?
-    De quoi… mais du CD que je t’ai filé va ! De quoi d’autre ?
-    Ah, oui votre démo, bof, je ne l’ai pas encore écoutée.
-    Quoi ? Mais… Qu’est-ce que tu attends ?
-    Enfin quoi Lucas ! Tu crois que je n’ai que ça à faire ? »
C’était en effet le cas, je n’avais rien d’autre à faire, et quand bien même, cela ne m’aurait pas empêché de l’écouter jusqu’à connaître chaque parole de chaque chanson sur le bout des doigts, mais martyriser ce petit Lucas était de loin mon passe-temps favoris.
«  Oh s’il te plaît ! Il faut à tout prix que tu nous dises ce que tu en penses ! Tu avais promis de l’écouter ce week-end !
-    Le week-end n’est pas encore fini à ce que je sache, j’ai encore toute une journée non ? Ne peux-tu pas attendre demain ?
-    Non, bien sûr que non, je veux vraiment savoir ce que tu en penses, c’est à peine si j’arrive à en dormir la nuit,  écoute-la je t’en supplie.
-    Et en quoi le fait que je l’écoute est-il si important au juste ? »
Ah, quelle joie de voir son air torturé, je l’imaginais se tourner et se retourner dans son lit en pensant à moi. Je savais exactement pourquoi mon avis importait, après tout, c’était moi qui les avais fait se rencontrer, qui ensuite les avait poussés à former un groupe et qui avait même choisis leur nom ! J’étais leur agent en quelque sorte, leur impresario, leur muse … ou presque.
«  Ton avis est LE plus important ! »
Ah, je m’en voulais presque en entendant cette phrase de lui avoir menti délibérément…
«  Tu es, continua t-il, la seule personne de sexe féminin à qui nous n’avons pas honte de faire écouter ce que nous faisons, le public du sexe opposé est celui sur lequel nous comptons le plus, si ça te plaît, alors ça plaira aux autres aussi forcément ! »
Oh ! Alors c’était tout ?
«  Parce que je suis une fille alors j’ai les même goûts que n’importe quelle autre !
-    Mais non je ne dis pas que toutes les filles ont les mêmes goûts, mais, si nos chansons peuvent faire que chacune entende ce qu’elle a envie qu’on lui dise, alors ça fait un bon point pour nous, enfin, c’est toi-même qui nous a dit que toutes les filles sont les mêmes dans le fond, non ? »
Comme je me maudis à ce moment-là d’avoir prononcé ces mots. Ces jolies paroles n’avaient été écrites que pour que le public aime, pas parce que la chanson avait une histoire, mais pour toutes les filles fleurs bleues et stupides… Elles en devenaient moins magnifiques du coup.
«  Rentre chez toi, je te dirais ce que j’en pense demain.
-    Pas question ! Je suis ici maintenant, j’attendrais le temps qu’il faudra mais je ne partirais pas tant que tu ne m’auras pas dit ce que tu penses de notre démo ! »
Et il était sérieux, je reconnus son air plein de conviction, il me rappela la fois où je l’avais laissé attendre dans le froid quand nous étions plus jeunes, uniquement  parce qu’il refusait de partir de devant chez moi tant que je ne lui avais pas expliqué ce qui me tracassait… Quelle déception ça dût être pour lui quand je lui appris au bout d’une heure que j’allais mal à cause de la visite impromptue de mes premières règles…
«  Bien, tu n’as qu’à attendre ici, j’en ai pour une vingtaine de minutes.
-    Prends tout ton temps, réécoute-les autant de fois qu’il te plaira, ne laisse rien passer sous prétexte que je me languis au premier.
-    Bien sûr, comme si tu allais t’ennuyer avec tous les jouets d’enfants qui trainent dans le salon. »
Je me décidais à le laisser attendre un peu, juste le temps que je change de T-shirt et que je retrouve la boîte du CD, mais, juste par plaisir sadique, je montais les marches en chantonnant un de ses airs. Il ne parût pas s’en rendre compte, ce qui me déçut quelque peu, il était surement déjà parti jouer avec les enfants que ma mère gardait, pour cela, je me permis de prendre tout mon temps.
« Toc Toc »
Ma mère qui voulait certainement m’éjecter de la chambre pour que ses petits bouts fassent une sieste.
«  Entre.
-    Et tu oses prétendre ne pas l’avoir écouté hein !
-    Lucas ? Ne t’a-t’on jamais appris qu’un garçon ne devait jamais entrer dans la chambre d’une fille sans y être invité ! Ma mère t’a laissé monter ?
-    Non, elle est partie promener les petits, nous avons la maison pour nous.
-    Et c’est ce qui te permet de monter sans en demander la permission.
-    Oh, ce n’est pas comme si c’était la première fois que je voyais ta chambre ! »
En effet, ce n’était pas la première fois qu’il y venait, la dernière fois il y était même resté toute la nuit.
«  La dernière fois que tu es monté ici tu avais 6ans, une invitation qui date de plus de dix ans n’est plus vraiment valable.
-    Roh, peu importe, vas-tu me dire ce que tu penses du CD ? »
Alors ça ! Croyait-il vraiment que j’allais le laisser s’en tirer comme ça ?
«  Tu te souviens ? Ma mère devait te garder pendant que tes parents allaient à un concert de musique classique, tu étais tellement terrifié que tu n’as pas réussis à dormir dans la chambre d’amis alors tu es venu dans ma chambre et on a joué à la poupée jusqu’à ce que tu tombes de sommeil.
-    Tu veux dire jusqu’à ce que toi tu tombes de sommeil. »
Il était trois heures du matin, pour une petite fille de 6ans, il est difficile de rester éveillée longtemps si tôt, je me suis donc endormie juste après avoir sorti les poupées et me suis réveillée le lendemain matin aux cotés de mon ami.
«  J’ai cru que maman allait faire une crise cardiaque quand elle ne t’a pas retrouvé dans ton lit.
-    Ah ça, on ne fait pas mieux pour ce qui est du réveil brutal, quoi que, les cris de ton père n’étaient pas mal non plus : « Qu’est-ce que tu fiches dans le lit de ma fille toi ! » l’imita-t-il.
Nous rîmes en souvenir de nos airs affolés de l’époque, nous étions trop jeunes pour comprendre ce que mon père entendait par-là, ce n’aurait pas été le cas ce jour-là.
« Aller, ne change pas de sujet, j’attends toujours que tu me parles du CD. »
J’avais presque fini par oublier la raison de sa présence dans ma chambre, plutôt que de rester dans l’embrasure de la porte, il s’était installé sur le lit à moitié fait et attendait, les yeux pétillants d’impatience, que je réponde à sa question.
«  Il est… bien. »
C’est tout ce que je trouvais à répondre sur le moment, alors que pendant l’écoute j’avais fait toute une liste de reproches et de compliments à leur faire, mais là, je ne trouvais rien d’autre à lui dire, et bizarrement, je prenais plaisir à le faire rester un peu plus longtemps dans la chambre…
«  Juste bien ? Rien de plus ? On n’entend pas trop les basses ? La voix de Mickaël  colle bien avec les paroles ? Le tempo n’est pas trop lent ? Est-ce que les paroles et les mélodies s’accompagnent bien, tu les as toutes écoutées au moins ?»
C’est alors que tout me revenait, je me souvenais que je n’étais pas seulement une groupie qui écoutait d’une manière distraite les jolies paroles qu’un garçon chantait d’une façon extrêmement juste.
«  Oui bien sûr que je les aies toutes écoutées. Mais, n’est-ce pas censé être le résultat final que tu m’as donné là ?
-    Si. Pourquoi ? C’est mal ? Il faudrait changer quoi à ton avis ? Le son ? Je savais qu’on entendait trop la basse mais Francka n’écoute rien et Paolo a dit que ça allait…
-    Calme-toi Lucas. Je dis simplement que, si tu me fais écouter le résultat final, c’est que tout a été réglé afin que chaque son ait le volume qui lui convient, j’étais là aux répétitions et j’ai déjà donné mon avis sur le fait qu’on n’entendait pas assez ta basse justement, et finalement on a eu le résultat escompté. Tout est parfait. »
Je voyais au fur et à mesure que je parlais ses petits yeux verts s’écarquiller comme si j’étais le messie… C’était  assez flatteur, il y avait même un petit risque que je devienne dépendante de cette indépendance qu’il avait  de mes paroles.
«  Pour ce qui est des paroles, continuais-je, je suis bien contente d’avoir attendu tout ce temps pour les entendre, je ne savais pas que Mickaël pouvait écrire de si belles choses.
-    Tu aimes alors ?
-    Enormément, et je pense que le public féminin aimera encore plus.
-    Encore plus ? Pourquoi ? Tu penses qu’une oreille moins experte ne verrait pas des défauts que tu as perçu toi ?
-    Quoi ? Je viens de te dire que c’était parfait ! Pourquoi tu cherches toujours à sous-estimer ce que tu fais !
-    Mais c’est toi ! Pourquoi elles aimeraient plus ? Si tu as un reproche il faut le dire, il est encore temps d’améliorer…
-    Lucas. Tu te rends bien compte que tu réagis comme une fille parfois ?
-    Quoi ?
-    Tu es complètement parano et tu prends des petits riens pour des énormités ! Je pense qu’une fille qui entend vos chansons adorera chacune d’entre elles comme je les ai adorées moi avant que tu ne me dises que les paroles avaient été écrites dans le but de vendre plutôt que… »
Je n’allais pas lui dire que je pensais qu’elles parlaient de moi et que c’est pour ça que je me répétais « Remember » en boucle, je ne trouvais d’ailleurs rien pour finir ma phrase, mais, quelle veine, Lucas n’était pas une fille et n’a pas eu le temps de se rendre compte de mon malaise et d’en profiter pour me soudoyer des informations qui m’auraient bien embêter…
«  Alors c’est pour ça que tu les aimes moins ? Parce que tu sais que c’est dans un but commercial ? Mais enfin, il faut bien qu’on perce dans le milieu non ? Ça ne signifie pas qu’on dénigre notre musique, on aime ce qu’on fait, on aime faire plaisir à ceux qui nous écoutent et, aux dernières nouvelles, on aime les filles aussi.
-    Oui, je n’ai rien contre le fait de vouloir avoir des fans, mais, je pense que, le mieux aurait été que les histoires racontées soient… enfin, aient une once de vérité.
-    Mais elles sont toutes tirées de faits vécus. »
Ah, quelle joie ! Je savais bien que je n’étais pas totalement étrangère à leurs chansons.
«  Tout le monde a déjà eu le cœur brisé par quelqu’un qui ne l’aimais pas en retour, rien de plus banal ! »
Alors c’était ça… Du réchauffé ! Rien à voir avec moi. Décidément, plus je parlais à Lucas, moins j’avais envie d’en savoir sur le pourquoi du comment des chansons, les futures groupies des «  Hopeless » qui penseraient que ce groupe était formé de gentlemen aux cœurs brisés étaient bénies de leur ignorance. Ah, le choix du nom me parut tout à fait approprié sur le moment.

«  Rien de plus banal en effet. »
J’entendis alors la porte d’entrée claquer et des cris enfantins traverser tous le salon,  j’aurais du remarqué que la maison était plutôt calme quand j’avais récupéré Lucas en bas des escaliers.
«  Tu ferais mieux de descendre et plus vite que ça jeune homme, dis-je au petit imposteur qui s’était allongé sur le lit à regarder le plafond d’un air vague, ou tu risques de t’attirer les foudres d’une mère ultra-protectrice.
-    Mais non enfin, ta mère m’adore, elle n’attend que ça que je te sorte un peu, elle a peur que tu finisses vieille fille.
-    Ah, comme si toi tu allais empêcher cela !
-    Hm, déjouer la fatalité, je relève le défi. Jeune fille, habille-toi correctement, je t’amène rencontrer l’homme de ta vie ! »


...

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<' )]]>http://in.your.dreams.cowblog.fr/commentaires-2869024.htmlTue, 30 Jun 2009 19:25:00 +0200http://in.your.dreams.cowblog.fr/envie-d-ecrire-2869024.html