J'espère avoir l'inspiration pour écrire la suite =/
( Pour mon plaisir personnel d'ailleurs, je ne suis pas certaine que qui que ce soit vienne le lire ici )
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Chapitre 3
Tous le long du chemin je me demandais en quoi le fait d’aller chez Paolo avait un rapport avec un quelconque prétendant à me présenter. Si j’avais écouté ce que ces deux cachotiers disaient alors que nous étions encore au centre commercial j’aurais su que notre destination était loin d’être chez le petit bedonnant jovial que j’imaginais. Ils avaient beau ne pas avoir cessé de discuter entre eux dans la voiture, Flex et Lucas n’avaient jamais mentionné ce détail, j’avais bien essayé de questionner Flex mais Lucas l’avait toujours empêché de me répondre en me lançant des « Tu verras !» à tout bout de champs. J’étais donc forcée de les suivre si je ne voulais pas rentrer chez moi à pieds. J’avais beau avoir fixé la vitre durant tout le trajet, je ne reconnaissais rien des paysages rencontrés. Alors je me perdais dans mes pensées, imaginant Paolo en mafieux, père de famille, ayant une double vie et se cachant dans une maisonnette toute mignonne. Peut-être avait-il un fils que Lucas voudrait me présenter ? Il était bien trop jeune pour avoir un fils de mon âge, ou alors il aurait fallu qu’il l’ait vers onze ans. Un frère alors ?
« J’ai cru que ce voyage ne finirait jamais. »
A première vue, c’aurait dut être à Flex de prononcer ces mots, il n’avait cessé de se plaindre qu’il faisait trop chaud, puis trop froid, puis qu’il avait envie d’aller aux toilettes, puis qu’il avait faim... alors que le voyage avait durer moins d’une heure. Mais c’était Lucas qui parlait, tout en arrêtant la voiture. Il en avait surement plus qu’assez d’entendre les piaillements de Francka.
« Où sommes-nous ? » Lui demandais-je encore.
Nous étions dans un petit village où toutes les maisons se ressemblaient, on se serait cru dans un film, ou une série télévisée, de plus on pouvait clairement constater que le quartier était fréquenté par des gens de classe aisée, j’eus involontairement un gros doute sur le fait que ce fut là qu’habitait Paolo, et j’avais raison, bien que je l’ignorais encore.
« Nous sommes arrivés. » répondit Lucas, évitant toujours soigneusement ma question tout en allant sonner à la porte de la maison devant laquelle nous étions garés.
- Tu aurais pu au moins m’amener jusqu’à devant chez moi Cale ! se plaignait Francka, là je dois faire tout le chemin à pied ! Je vous rejoins dans moins de dix minutes ! »
Nous étions donc dans le village de Flex, ce qui voulait dire que…
« Oh ? Salut vous deux ! »
J’étais encore en pleine réflexion que quelqu’un avait déjà ouvert la porte. Et pas n’importe quel quelqu’un. Mon cœur s’emballa rien qu’au son de sa voix et je cru défaillir quand ses yeux bleus perçants se posèrent sur moi, j’arrivais tout de même à bredouiller quelques politesses, Lucas, lui, était bien plus à l’aise.
« Salut mon pote ! Ça ne t’ennuie pas qu’on soit passés te voir ? Francka est là aussi mais il a dut retourner quelques minutes chez lui, il a toujours du mal à utiliser d’autres toilettes que les siennes.
- Pas de soucis, entrez, j’allais justement demander à Daniella de me préparer un petit quelque chose. »
Je n’en revenais pas. C’était comme dans un rêve, mieux même ! Il était là, il m’invitait à entrer dans sa maison, ou plutôt, sa demeure, voire même, son château. Bon, évidemment, Lucas était là ce qui rendait la chose moins attrayante que ce dont je rêvais, et il y avait cette « Daniella » dont j’ignorais l’identité.
« Qui est Daniella ? Chuchotais-je, pas aussi discrètement que je ne le pensais, à Lucas.
- C’est notre cuisinière. Me répondit Mickaël en rougissant. »
Mon Dieu qu’il était beau ! Cette petite rougeur sur le haut de ses joues l’embellissait encore plus, difficile de ne pas fondre, il ressemblait à un ange, non mieux, un Dieu vivant, avec, en bonus, la modestie que n’ont pas les autres bénis de la nature. Je me forçais à détourner le regard, tâchant de ne pas paraître trop étonnée qu’il ait une cuisinière à son service, et à regarder Lucas, mais son petit sourire satisfait et arrogant qui m’apprit que mon effort était vain me contraignit à regarder le sol. Je me sentais si piteuse, là dans cette immense maison qui devait faire au moins trois fois la mienne, bien que cette dernière fût loin d’être petite, à regarder par terre comme une gamine qui aurait fait une bêtise.
« Qu’est-ce que vous voulez manger les enfants ? »
En voyant la fameuse Daniella, enrobée et souriante, je pensais à Paolo, ils auraient fait un très joli couple tous les deux, même si cette dernière semblait un peu plus âgée, plus proche de la quarantaine que de la trentaine, encore fallait-il que Paolo ne soit pas marié, et que Daniella non plus d’ailleurs.
« Encore perdue dans tes pensées ? Me demandait une voix de rêve.
- Euh, quoi ?
- C’est à toi de dire ce que tu veux manger. Répondit Lucas.
- Oh euh, rien, merci.
- Enfin Alicia, ne soit pas timide, tu peux demander tout ce que tu veux. »
Encore ce regard pénétrant, il était si mignon, comment lui refuser quoi que ce soit ? Tout ce que je voulais ? Vraiment ? S’il savait… Je m’efforçais de ne pas me reperdre dans mes pensées et réfléchissais à ce qu’il me demandait réellement. Mais je n’avais pas faim, je n’avais pas encore digéré la glace que j’avais partagé avec Lucas.
« Je vais prendre un verre d’eau. »
Son air déçu et le petit rire de Lucas me fit culpabiliser…
« Un… coca alors. »
C’était nul, je détestais le coca ! Mais, il était trop tard pour changer, nous étions déjà dans la pièce voisine qui donnait une vue impressionnante sur la mer, une plage très certainement privée, grâce à l’incroyable baie vitrée qui couvrait tout le mur. A peine étions-nous assis que quelqu’un (un major d’homme ?) nous apportait nos commandes : Une crêpe sur lit de crème anglaise et nappée d’un mélange Chocolat/chantilly et un énorme milk-shake de couleur beige… sans parler de mon petit coca servis dans un long verre muni d’une fine lamelle de citron. Je devais avouer que, malgré mon manque d’appétit, la crêpe était très appétissante, et le milk-shake attisait ma curiosité, et sans que je n’aie eu à le demander, Mickaël me répondait déjà :
« C’est un milk-shake nougat/noisette, ça peut paraître étrange je sais, mais c’est délicieux, tu veux goûter ? »
Il me proposait de partager un milk-shake avec lui, avec la même paille que lui, avec cet air parfait bien à lui, j’aurais été folle de refuser !
« On a mangé une glace avant de venir, enfin, elle a mangé une glace et fini la mienne, elle doit être pleine, mieux vaut qu’elle n’avale plus rien si tu ne veux pas qu’elle vomisse partout. »
Classe, Merci Lucas ! Je le regardais de mon regard le plus meurtrier possible, mais il souriait, comme si de rien.
« Oh ? C’est vrai ? Tu veux peut-être une aspirine ou quelque chose pour faciliter la digestion ? »
Mickaël devait réellement être un ange, il avait du prendre la rougeur de mes joues pour un coup de chaud ou je ne sais quoi, alors que je mourrais de honte et me jurais de régler son compte à Lucas plus tard. C’est là que la sonnette retentit, notre hôte s’empressa d’aller ouvrir à ce qui devait sûrement être Flex. Je me demandais pourquoi il se donnait la peine de se déplacer lui-même étant donné le nombre de personnes dans sa maison payées pour répondre au moindre de ses désirs. Je profitais cependant de son absence pour régler mes comptes, mais, encore une fois, Lucas fut plus rapide :
« Alors ? Ne suis-je pas le plus génial des meilleurs amis qui soit ?
- Pardon ? Tu te fous de moi ?
- Quoi ? Je t’ai amené à Micka non ? N’est-il pas celui dont tu rêves chaque nuit ? »
Etait-ce mon imagination ou Lucas avait-il dit ça avec un air de reproche ?
« Tu imagines comme je dois me sentir à l’aise si « celui dont je rêve chaque nuit » comme tu l’appelles crois que je suis un ogre qui digère mal les glaces ? Espèce de crétin ! »
C’était faux, je ne rêvais pas de Mickaël toutes les nuits, la plupart, mais pas toutes, ça je ne l’avais jamais avoué à Lucas, étais-je donc si transparente que ça ?
« Hé ! Je voulais te trouver une excuse pour ton manque d’appétit vu que tu n’as pas l’air d’en trouver une toute seule, c’était pour te rendre service !
- Merci, je n’ai pas besoin de toi.
- Tu voulais goûter son milk-shake bizarre ? Ben vas-y, il n’est pas là, je guette son approche.
- Ça n’a rien à voir ! »
Il avait pris son air désolé, ce qui n’empêchait pas le fait que j’avais beaucoup de mal à comprendre ses intentions, pourquoi m’avoir soudainement amenée ici ? Je pouvais voir Mickaël quand bon me semblait aux répétitions ! Quoi que de voir où il vivait valait quand même le détour.
« CALILOUNET !»
La voix de Flex avait beau être quelque peu efféminée, ce timbre de voix là ne lui ressemblait en rien et il était difficile de ne pas reconnaître la voix stridente de Julie, la petite sœur de Mickaël, qui appelait gaiement son « futur époux » comme elle se plaisait à l’appeler.
« Ma Juju, je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler comme ça !
- Mais pourquoi ? ça te va tellement bien !
- Je ne trouve pas non.
- D’accord mon Lucaca! »
Comment une petite fille si expressive et insupportable pouvait-elle avoir le même sang que le Dieu vivant qu’elle avait pour frère ?
« Juju, n’embête pas trop Lucas s’il-te-plaît, va plutôt chercher Plouf, il empêche Francka d’entrer. »
Plouf ? Décidément cette petite n’avait aucun goût pour donner des surnoms. Je regardais furtivement par la fenêtre ; en effet, Flex était pétrifié devant la haie du jardin, fixant avec effroi le fameux Plouf, un petit bichon maltais qui faisait plus de bruit qu’autre chose.
«Vas-y-toi ! Moi je m’occupe de mon invité, je vais lui raconter ma journée. »
J’ignorais ce que j’avais pu faire à cette gosse, mais elle m’ignorait royalement chaque fois qu’on était dans la même pièce. La plupart du temps ça m’arrangeait, mais là, c’était assez gênant. A ma grande surprise, son frère s’exécutait, allant courageusement sauver Flex du grand danger qui plainait sur lui.
« Je suis allée chez ma copine Laura ! Elle a le même chien que moi mais en noir et en fille, alors j’ai amené Plouf pour qu’ils fassent des bébés, on a attendu toute la journée mais ils n’ont rien fait à part courir partout, alors on a joué à les maquiller parce que sa mère à Laura voulait pas qu’on se maquille nous… »
Je laissais la petite à son histoire et observait un peu ce que j’avais sous les yeux, Lucas faisait semblant d’écouter tout en surveillant l’arrivée des deux autres membres du groupe, ce qui était en soi un exploit étant donné que Julie ne cessait de le regarder fixement, le rappelant à l’ordre chaque fois qu’il ne suivait pas son récit, dehors la plage commençait à s’agiter, il devait être dix-huit heures, peut-être plus, le soleil était toujours au beau fixe et il faisait étrangement chaud pour un mois d’avril. Rester toute une matinée enfermée dans ma chambre à écouter un cd en boucle m’avait épuisée autant que si j’avais couru un cent mètre, la perte de calories en moins.
« Oh ! Et si tu demandais ça à Alicia plutôt ? »
Lucas avait interrompu mes rêveries, de quoi parlait-il exactement ? Le regard plein de reproches que me lançait « Juju » me faisait penser que je n’aurais pas besoin de le savoir.
« Non ! Je veux que ce soit toi !
- Désolée ma petite chérie mais je dois... (on voyait bien qu’il cherchait une excuse au moment même où il prononçait sa phrase) …aller aux toilettes, discute avec Alicia pendant ce temps, je reviens. »
Elle ne voulait pas le laisser partir et s’accrocha à sa jambe jusqu’à la porte des toilettes, je cru tout d’abord qu’elle allait l’attendre devant comme un bon chien de garde, mais elle revint me voir.
« Il faut qu’on discute toi et moi, me dit-elle soudainement, je ne veux plus que tu t’approches de mon Calilounet c’est compris ! »
Wow, alors ça si je m’attendais ! Cette gamine ficherait presque la frousse.
« Excuse-moi ?
- T’as bien compris ! Je t’aime pas, et il t’aime pas non plus, alors tu le touches plus ! »
Mais que faisaient Mickaël et Flex ? Pourquoi Lucas m’avait-il laissé seule avec un petit monstre de huit ans ? Que devais-je répondre à ça sans la faire pleurer ?
« Je suis désolée, mais ce que tu demandes est impossible Julie.
- Si c’est possible ! Quand il sortira des toilettes tu lui diras que tu ne l’aimes pas et que tu veux plus être sa copine et que tu veux plus le revoir jamais de ta vie, sinon je me mettrais à pleurer. »
J’allais lui répondre d’aller se faire foutre gentiment (pas dans ces termes évidemment) quand elle ajouta :
« Et je dirais à mon frère que t’es une méchante et il te cassera la gueule ! »
J’avais oublié que je ne pouvais pas m’en prendre à la sœur de celui dont je suis quasi-secrètement éprise, si diabolique soit-elle. C’est alors que les trois garçons revinrent en même temps, la petite peste me fixait toujours de ses grands yeux bleus.
« Calilounet, Alicia veut te dire un truc ! »
J’étais prise au piège, devant témoins en plus, je ne savais pas ce que je devais faire ou dire, mais tant pis, j’improvisais.
« Lucas, je ne t’aime plus, je ne veux plus être ta copine et je ne veux plus te revoir jamais de ma vie ! »
Cette révélation leur fit un choc et je pus voir sur chacun une émotion différente : sur Flex un air outré, il devait sûrement faire un contre-sens de certains de mes mots, « aimer » et « copine » par exemple, sur Micka un air blasé, j’aurais préféré qu’il ait l’expression de Flex cela dit, et sur Lucas, un air ravi, décidément, je ne comprendrais jamais rien à ce garçon. J’allais me justifier quand Julie se vendit :
« Tu devais dire que tu ne l’aimais « PAS » pas « PLUS » j’avais dit ! »
Alors, Lucas explosa de rire, Mickaël secoua la tête de honte et Flex ne comprenait pas.
« Alors ma Juju , c’est toi qui lui a dit de me dire ça ? Tu veux me rendre triste ? Pourquoi tu veux qu’Alicia ne m’aime plus ? Tu aimerais toi que je dise à Plouf de ne plus t’aimer ? »
Lucas avait toujours su me mettre à mon avantage, me comparer à un chien, quel compliment. Je n’écoutais pas la suite, Mickaël s’étant furtivement rapproché de moi, j’avais du mal à suivre leur conversation. Je cru m’évanouir quand il se pencha lentement vers moi :
« Je suis désolé, elle fait ça tout le temps, elle a été trop gâtée j’imagine, elle ne peut s’empêcher de faire du chantage pour obtenir ce qu’elle veut, elle promet des cris et des larmes si on ne lui obéit pas, je ferais en sorte de ne plus vous laisser seules dans une même pièce, promis. »
Entendait-il mon cœur ? Le voyait-il sortir de ma poitrine à un rythme irrégulièrement rapide ? Il voulait me protéger de son monstre de petite sœur, il était tellement parfait que c’en devenait indécent ! Je souhaitais que ce moment d’intimité ne finisse jamais, et pourtant, Flex y mis fin rapidement.
« Alors Lucas, tu lui as parlé de ton idée ? »
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Et en cadeau, Une illustration! ( qui, en effet, n'a rien à voir ) YAHOOU!! =D
\o/ Honneeeey Seeeempaaai!!! <3<3<3<3
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