A la place, j'ai commencé " Eudique"
Je sais que ça ne sert à rien de commencer quelques ébauches d'histoire... Mais j'aime bien =/
Encore une fois, l'héroïne s'appelle "Alicia" ... Le temps que je lui trouves un nouveau nom ^^'
Eudique
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Je me rappelais ce jour étrange, Barret m’avait emmenée chez des amis à lui, je venais tout juste d’atteindre mes 25 ans, mais j’avais le même physique qu’aujourd’hui, une jeune fille de 18 ans tout au plus, le couple nous avait accueillis chaleureusement, Cloud nous accompagnait, il n’était pas ravi d’être là, à 14ans, on n’aime pas beaucoup se promener avec « les adultes ». La famille était composée des parents et de deux enfants, Noah et Lucas. Ils semblaient tout à fait sympathiques et pourtant j’avais une sensation étrange en arrivant chez eux, comme un malaise. Tous étaient blonds, d’un blond magnifique que je n’avais encore jamais vu, avec des reflets plus ou moins foncés, les deux petits se ressemblaient beaucoup à tel point que je les pris pour des jumeaux, mais Noah était plus petit de deux ans, c’était son anniversaire le jour-là, on fêtait ses 4 ans. S’ils se ressemblaient physiquement, ils avaient un comportement totalement opposé, Lucas était très social, du haut de ses 6ans il osait sans crainte taquiner Cloud tout en se balançant d’un lustre à l’autre; un téléporteur m’apprit sa mère un peu plus tard, elle-même en était une, le père, lui, avait le pouvoir de nutrition. Barret m’expliqua qu’ils s’étaient connu tous les trois lorsqu‘ils avaient une vingtaine d’année, ils étudiaient ensemble dans le même établissement, quelques années avant notre rencontre. J’essayais de ne pas trop les approcher, bien que chaque parcelle de ma peau soit recouverte, mon visage lui restait à découvert, et je ne voulais absolument pas prendre le risque de me retrouver téléportée à un endroit incongru ou remplir les estomacs de mes hôtes alors que le succulent gâteau que je voyais sur la table n’avait même pas encore été entamé.
« Voici Alicia, le petit prodige dont je vous ai parlé.
- C’est vrai alors? Me demanda le père avec l’air aussi étonné que s’il avait vu une dryjmhe, tu as vraiment le pouvoir de copier momentanément le pouvoir de n’importe quelle créature que tu touches?
- Et à sa forme la plus évoluée! Ajouta Barret, fier comme si cela était la chose la plus géniale qui puisse exister.
- En plus de ses pouvoirs naturels en tant qu’eudique? Continua l’homme, de plus en plus curieux.
- Ouais! Télékinésie, téléportation, une longévité exceptionnelle et j’en passe…
- Pauvre chérie, Barret nous a raconté comment il t’a trouvée, ça doit être terrible pour toi. »
J’avais l’habitude qu’on me plaigne sur mes ancêtres, Barret avait narrer le récit de notre rencontre à toutes les personnes qu’il connaissait, l’une des dernières petite fille eudique de l’univers; le jeune homme qu’il était à l’époque faisait du cross dans une région généralement déserte de Polumbia quand il senti brusquement la présence d’un pouvoir qu’il n’avait jamais rencontré auparavant, j’étais là, une petite fille de 6ans à peine, au milieu de nulle part et entourée de trois énormes Skylaks Triakida, il vint alors se poster entre eux et moi, y perdit son bras droit et me prit sous son aile, je n’ai aucun souvenir d’avant cet événement, du plus loin que ma mémoire d’eudique puisse remonter, il n’y a que du noir, et du sang, et ce bras marron avec un petit duvet noir dans la gueule de cet énorme chien doté d’une centaine de dents plus aiguisées les unes que les autres…
« Heureusement que Barret a le pouvoir de capter et de reconnaître les autres pouvoirs, sinon Kydijh seul sait ce qu’il serait arrivé. Continua la femme.
- Est-ce que tu te serais transformée en monstre s‘ils t‘avaient touchés? »
Cette conversation me gênait, ils ne voulaient pas être grossiers, mais je ne les connaissais pas, et je n’avais pas de réponse à leur donner, alors je me contentât de laisser Barret s’exprimer pleinement et argumenter sur son acte héroïque, je finissais par m’habituer à son bras métallique, mais chaque fois que je repensais à la raison pour laquelle il devait s’en contenter au lieu de son vrai bras, cela me chagrinait. Même si j’avais réussis à lui créer une arme destructrice aux multifonctions, ça ne remplacerait jamais ce qu’il a perdu.
« J’adore mon nouveau bras! Mon pouvoir est trop pacifiste! Tu te rends compte, je peux voir tout ce que les autres peuvent faire d’extra, comme lancer des boules de feu, couper tout ce qui se trouve en travers de sa route en petites lamelles ou encore briser des montagnes, grâce à toi, je peux faire bien plus maintenant! Alors je t’interdis de culpabiliser petite! »
J’avais droit au même refrain à chaque fois, mais cela ne changeait rien, j’avais beau rajouter des options au fur et à mesure que mes recherches avançaient, cela ne rachetait en rien ce qui avait été perdu par ma faute.
Cloud s’était pris au jeu de Lucas et tentait de l’attraper comme il pouvait à travers l‘immense jardin de nos hôtes, en vain. Je me rendis compte alors que le petit Noah n’avait pas bougé depuis notre arrivée, il me fixait de ses immenses yeux myosotis mais les détourna quand je voulu en faire autant.
« Alors Noah! »
La grosse voix de Barret l’avait fait sursauter, mon cœur fit un raté lorsque je le vit tomber à la renverse, tentant tant bien que mal de se rattraper aux jambes de sa mère, il me regardait en rougissant, se retenant de pleurer.
« Alors petit! On ne tient plus debout? Viens voir tonton Barret! »
Il chercha le regard de sa mère, se demandant s’il devait ou non approcher de cette montagne de muscle avec un bras métallique effrayant, il s’avança doucement, curieux et à la fois craintif.
« Eh bien, c’est un pouvoir rare que tu as là! Marie, ton fils a le pouvoir naturel, j’espère que tu es content Johnny, toi qui croyait que ce petit en était dénué! »
Ils avaient l’air si heureux tous, je demandais plus tard à mon ami ce qu’était « le pouvoir naturel », il me répondit que c’était le pouvoir de commander à tous les éléments de la nature, terre, air, eau et feu, et que ce pouvoir était l’un des plus convoités.
Nous passâmes à table, partageant ce délicieux gâteau, les adultes, tout en lançant parfois quelques regards curieux vers Cloud et moi et nous posant quelques questions de temps à autre, parlaient de tout et de rien, de vieux souvenirs, de vieilles anecdotes, des aventures qu’on a vécu à travers les galaxies ( Barret était toujours très enthousiaste pour raconter nos voyages et surtout très fier des nouvelles inventions que je lui procurais ) pendant que Lucas racontait à Cloud, avec tout autant de fierté que Barret, toutes les petites frayeurs qu’il avait faite à ses parents dernièrement en se téléportant partout où il pouvait, heureusement, à cet âge, il ne pouvait pas aller bien loin. Noah n’avait pas touché à son assiette, il me regardait encore avec insistance, comme il était en face de moi, j’en profitait pour lui parler.
« Quelque chose ne va pas? »
Il ne répondait pas, je me demandais si ce petit savait parler, il rougissait encore, descendit de sa chaise et vint se placer à coté de moi ce qui étrangement me fit une réaction inconnue, la chair de poule? Un courant d‘air peut-être?
« Pourquoi tes yeux sont comme ça? »
Il parlait, il avait une petite voix fluette. C’était donc ça, mes yeux l’inquiétaient, seulement comme je ne savais pas exactement de quoi il parlait, j’expliquais ce qui me paraissait le plus logique:
« Ça s’appelle des yeux vairons, je ne sais pas exactement pourquoi ils n’ont pas la même couleur, ça doit être génétique. »
Je regrettais d’avoir parlé trop vite, j’avais peur de devoir lui faire un cours de biologie sur les gènes terrestres, ou pire, sur les gènes extra-terrestres, mais, il n’avait pas l’air de s’en soucier.
« Non, pourquoi ils ont cette couleur là? »
C’était donc là où il voulait en venir, j’aurais du y penser dès le départ.
« Eh bien, je suis ce qu’on appelle une eudique, c’est une race en voie d’extinction qui vivait sur la planète Eudikia, dans la galaxie de Klapfodon, les eudiques ressemblaient tous à des terriens, mais on les reconnaissait à leurs yeux, ils avaient tous comme moi un cercle de couleur autour de la pupille, ça s’appelle un Kyklos, le Kyklos change de couleur selon l’humeur, mais, en général, chaque eudique garde un kyklos d’une couleur spécifique sauf cas d’émotions extrêmes. »
J’avais réellement peur qu’il ne comprenne pas tous mes termes, mais, si ça le contrariait en tout cas, il ne le montra pas.
« Ils sont très beaux, tes yeux. »
C’est tout ce qu’il répondit. Il se leva alors et disparu dans une pièce que je devinais être sa chambre.
C’est lorsqu’il quitta la pièce que je me rendis compte que j’étais tendue, tous mes sens étaient en alerte depuis mon entrée dans la maison, était-ce ce petit garçon qui avait cet effet sur moi? C’était désagréable, je ne comprenais pas, c’était bien la première fois que je ressentais quelque chose de si étrange, comme si ce petit blondinet avait fait en sorte que tout mon être soit irrémédiablement tourné vers lui. Était-ce un instinct maternel?
Ce sentiment étrange me tourmentait d’autant plus que le petit ne revenait pas à table, je m’inquiétait de ce qui pouvait lui arriver, si petit, tout seul, alors que tous étions dans le salon.
Au moment de partir, il n’était toujours pas revenu, ça m’énervait d’être si obnubilée par quelque chose de si frêle, j’avais beau avoir vécu 25 années, j’avais encore des réactions d’une adolescente, Cloud aurait certainement réagis de la même manière s’il avait été dans cette situation, quoi que, il aurait quitté la pièce pour se rendre dans la forêt la plus proche et se défouler contre les arbres, les rochers où les bêtes sauvages qui se seraient trouvés sur son chemin.
La mère voulu prendre une photo avant de nous dire adieu, ce qui étrangement me réjouis, l’enfant était obligé de revenir, ce qu’il fit, elle pris d’abord une photo de groupe, puis, poussée par je ne sais quelle raison, elle voulu prendre une photo de Lucas et Cloud et une autre de Noah et moi.
Je ne comprenais pas, le petit non plus, ça parut lui déplaire autant qu’à moi.
« Vous aviez l’air de tellement bien vous entendre, je veux immortaliser ça! » avait-elle seulement donné comme explication.
La photo de Cloud et Lucas fut longue à prendre, le petit disparaissant chaque fois avant le flash, surtout que Cloud n’avait pas la patience qu’il a aujourd’hui et qu’il n’appréciait pas vraiment le jeune garnement qui l’avait plus embêté qu’autre chose depuis leur rencontre.
Lorsque ce fut à notre tour:
« Alicia, tu n’as qu’à prendre Noah sur tes genoux, oh et puis, vous n’avez qu’à vous faire un bisou! Ce sera tellement mignon. »
Elle n’avait pas précisé lequel des deux devait embrasser l‘autre, nous fîmes tous les deux le même geste au même moment, ses toutes petites lèvres d’enfant se posant sur mes lèvres de presque adulte, nous nous retirâmes en rougissant, le flash se déclencha, immortalisant notre gène à tous les deux, c’est alors que les éléments se déclenchèrent sans que je ne puisse rien contrôler, de l’eau jaillit sous nos pieds, il y eût de l’orage, j’hurlais à la mère de reprendre l’enfant juste à temps pour ne pas le brûler avec le feu qui sortait de mes doigts, je profitais d’une bourrasque de vent pour m’enfuir, me téléporter au loin, le temps que mon pouvoir se calme.
Il fallut environ une heure pour que les pouvoirs du gamin ne s’estompent, et Barret me retrouva quelques temps après, au milieu d’une mer dont je ne me souviens plus du nom.
Je n’ai pas osé retourner les voir, m’excuser des désagréments que j’ai causé, rassurer le petit que j’ai effrayé malgré moi. C’était la première et dernière fois que je les voyais.